Les bases du spiritisme 4 – La trinité humaine

Photo de Magda Ehlers sur Pexels.com

Nous avons vu précédemment que l’être humain est en fait un esprit incarné dans un corps matériel pour vivre les expériences propres à l’existence humaine, lesquelles lui permettront de progresser dans son évolution.

Cette description n’est pas tout à fait complète. Elle soulève même quelques questions. Si le corps physique est purement matière, comment l’esprit peut-il agit sur le corps? Pourquoi ne passe-t-il pas tout simplement à travers, comme les esprits désincarnés peuvent traverser les murs? Comment se fait-il qu’il reste attaché à ce corps? Pourquoi, une fois séparé du corps, l’esprit conserve-t-il l’apparence de ce dernier? Comment les expériences du corps peuvent-elles affecter l’esprit au point où certaines cicatrices peuvent être transférées au corps d’une incarnation suivante?

C’est qu’en fait, comme l’indique le titre de cet article, l’être humain compte une troisième composante : le périsprit. Celui-ci est sans doute le plus difficile des trois à conceptualiser. Il pourrait faire l’objet de plusieurs livres à lui seul, mais nous soulignerons ici les principaux points généraux pour décrire son rôle.

D’abord, il faut comprendre que l’esprit en soi est d’une nature trop subtile pour agir directement sur la matière telle que nous la connaissons. La différence est trop grande. C’est comme quand nous essayons d’attraper de l’air avec nos mains. Par conséquent, l’esprit a besoin d’un outil adapté à sa nature et à celle de la matière sur laquelle il veut agir. Cet outil, c’est le périsprit.

Ce périsprit est strictement matériel. Seulement, sa matière est beaucoup plus « éthérée », plus subtile ou raffinée que la matière organique terrestre. Elle est donc plus proche de la nature de l’esprit, ce qui permet à ce dernier de l’influencer. En même temps, elle est suffisamment « solide » pour agir sur la matière que nous connaissons. Ainsi, pour nous humains, le périsprit s’apparente davantage à une forme d’énergie (la littérature spirite le désigne habituellement comme un fluide), tandis que pour les désincarnés suffisamment évolués pour le connaître et le comprendre, il a une existence très concrète.

Étant matériel, le périsprit est modifiable, à la fois par l’Esprit et par le corps. Le premier (l’esprit) peut modifier le périsprit par sa volonté, tandis que le deuxième (le corps) peut le modifier par symbiose. Ce dernier point mérite une petite explication. Dès la conception, l’esprit qui s’incarne associe son périsprit au corps qui se forme, de telle sorte que le périsprit imprègne toute la structure corporelle; et ce sera le cas pendant toute la vie organique. Il en résulte que toute modification dans le corps ou dans le périsprit se répercutera dans l’autre, de façon plus ou moins marquée. Cette symbiose entre le corps et le périsprit est d’ailleurs à l’origine de nombreuses maladies pendant l’existence et des déformations congénitales. Elle est aussi confirmée par la littérature spirite qui nous indique que les esprits désincarnés (notamment les personnes suicidées) affichent les contrecoups des blessures sérieuses infligées au corps. Ces traces que conserve le périsprit, même après être détaché du corps, nécessitent un long processus de rétablissement et peuvent même être transférées au corps suivant dans lequel un esprit s’incarnera.

Pour être efficace, le périsprit doit aussi être adaptable au milieu dans lequel l’esprit évolue. À quoi servirait un périsprit incapable d’influencer la matière que l’esprit a sous la main? Cette adaptabilité vient du fait que le périsprit est aussi composé d’une certaine quantité de particules propres au milieu environnant (dans le cas des humains, la Terre). Ces particules sont ensuite laissées derrière lorsque l’esprit change de milieu, par exemple lorsqu’il se désincarne et retourne dans le monde spirituel où il n’en a plus besoin. De la même façon, plus un esprit évolue et vit dans des mondes plus spirituels, plus son périsprit se purifie, proportionnellement à l’état de ces mondes. Cette capacité d’adaptation au monde environnant permet aussi à un esprit plus évolué d’agir dans des milieux qui ne correspondent pas à son niveau, c’est-à-dire des niveaux moins évolués où la matière est plus dense. Fait important, un esprit peut rendre son périsprit plus « matériel » pour agir dans un monde moins évolué, mais il ne peut pas « purifier » à volonté son périsprit pour agir dans des niveaux plus évolués. L’état optimal du périsprit est celui que l’esprit a atteint.

Le dernier élément que je veux souligner au sujet du périsprit, c’est son rôle d’archives de l’esprit. Le périsprit conserve la trace de l’existence intégrale de l’esprit depuis sa création, ce qui inclut tout ce qu’il a fait et pensé, tout ce qu’il a appris. Le périsprit est donc, en quelque sorte, le reflet de la personnalité de l’esprit. Comprenez bien que le périsprit lui-même n’effectue aucune activité intellectuelle. Il ne pense pas, il ne décide rien et il n’agit pas par lui-même. Cela dit, tout ce que pense et fait l’esprit est inscrit dans le périsprit, si bien que celui-ci s’en trouve modifié en conséquence.

Il en résulte que l’état du périsprit correspond à l’état d’avancement de l’esprit. Cela explique les descriptions faites des esprits de bas-étage, dont le périsprit vicié par des pensées et actions néfastes va jusqu’à prendre une apparence littéralement monstrueuse, tandis que celui des êtres plus évolués s’avère « translucide et lumineux », révélant l’essence intime de l’esprit. Cette propriété du périsprit indique aussi à quiconque rencontre un autre esprit dans le monde spirituel d’évaluer le niveau d’évolution de l’esprit en question (qui ne peut pas être camouflé). En outre, la condition du périsprit lors du passage dans le monde spirituel déterminera, par voie d’affinité vibratoire, dans quelles régions l’esprit sera en mesure d’aller. Plus le périsprit sera vicié, plus ses vibrations seront basses et lui bloqueront l’accès aux régions supérieures, l’empêchant même de percevoir la présence d’esprits plus évolués à leurs côtés.

Ce ne sont là que des grandes lignes sur ce qu’est le périsprit. Ce sujet pourrait à lui seul remplir plusieurs ouvrages. Toutefois, elles vous éclaireront sur la nature réelle de l’être humain et l’importance de l’amélioration personnelle. La condition de l’esprit est le résultat de ses actes et pensées, qu’il peut toujours corriger s’il le souhaite, et cette condition se reflète directement sur son périsprit, lequel détermine sa situation dans l’au-delà. L’esprit est donc bel et bien l’artisan de son malheur comme de son bonheur. C’est un pensez-y bien!

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