
Voilà une question qu’on se pose rarement, sauf peut-être si l’on est soi-même médium, et encore! Pourtant, y répondre peut jeter la lumière sur plusieurs aspects liés à cette faculté, que certains voient comme une bénédiction, et d’autres, comme une malédiction.
En premier lieu, il faut comprendre que la médiumnité est une conséquence directe de notre nature spirituelle. Eh oui! Nous sommes à la base des Esprits incarnés, c’est-à-dire associés à un corps charnel pour vivre des expériences dans le monde matériel. Néanmoins, même incarnés, nous demeurons des Esprits à part entière.
De ce fait, nous avons la possibilité d’entretenir un contact avec nos confrères et consœurs qui vivent dans le monde spirituel. Ce contact peut s’avérer très évident ou très discret, voire inaperçu, et se situer partout entre ces deux extrêmes. Quoi qu’il en soit, que l’on voie les Esprits ou que l’on reçoive seulement leur inspiration (consciemment ou non), cette « captation » constitue une forme de médiumnité.
À quoi sert-elle?
En fait, elle a plusieurs objectifs. D’ailleurs, sa nature et son ampleur seront adaptés à ces objectifs, qui auront été déterminés avant même l’incarnation.
Au degré le plus basique, celui de la simple inspiration, qui nous rejoint tous, la médiumnité constitue un outil grâce auquel les Esprits peuvent nous « influencer » subtilement, le plus souvent de manière anonyme et inconsciente. Cette influence est toutefois à deux tranchants, selon l’entité qui tente de nous insuffler des pensées et suggestions. S’il s’agit d’un proche qui nous veut du bien (notre guide spirituel, notre ange gardien, un parent décédé, peu importe), l’influence sera bénéfique. L’entité tentera de nous pousser doucement dans une direction ou une autre pour nous aider à progresser ou nous éviter des problèmes. Dans le cas contraire, une entité plus égoïste pourra tenter de nous amener à poser des gestes qui l’avantageront elle ou qui nous nuiront, si elle nous veut vraiment du mal.
Ces influences ne sont toutefois que cela : des influences. L’action qui en découlera ou non relèvera de nous seuls et nous en serons les seuls responsables, quelle que fut l’insistance de l’entité, car nous avons notre libre-arbitre en tout. À nous de bien choisir quelle influence nous « écouteront ».
Il est donc important de prendre conscience de ces « idées », bonne ou mauvaises, qui nous viennent de nulle part et qui s’écartent de nos schémas de pensée réguliers. Ce sont habituellement des suggestions reçues d’Esprits qui sont attachés à nous pour une raison ou une autre. Leur nature nous indiquera leur provenance approximative (bon Esprit ou Esprit malveillant) et devrait guider notre réaction.
Quand la médiumnité devient plus manifeste, par exemple quand la personne voit ou entend des Esprits ou reçoit des communications écrites ou orales, la médiumnité prend un autre rôle. Plusieurs, en réalité.
D’abord elle vient confirmer la réalité de la vie spirituelle. Forcément, puisque le médium constate l’existence d’entités tout à fait concrètes, mais existant dans un monde parallèle. Une telle médiumnité enseigne du même coup aux médiums qu’ils ont des capacités différentes de la majorité des gens, puisque la plupart de leurs proches ne perçoivent pas ces entités. La médiumnité vise alors une prise de conscience du médium quant à sa faculté. C’est un peu une invitation à comprendre de quoi il en retourne par une étude sérieuse et à se l’approprier comme outil pour l’appliquer à des fins utiles, pour soi et les autres.
La nature de l’entourage spirituel procurera en outre au médium attentif une bonne indication de son profil moral, car c’est ce dernier qui attire ou repousse les Esprits en dissonance avec son niveau vibratoire. Le médium sérieux, celui qui désire mettre à profit sa capacité, devrait en comprendre l’importance de s’améliorer intimement pour épurer cet entourage, car un entourage mal intentionné tentera par tous les moyens de le contrôler à ses propres fins. Et ces Esprits malveillants ont plus d’un tour dans leur sac pour affermir leur emprise sur un médium imprudent.
Prendre conscience des entités qui l’entourent fournira aussi au médium un portrait de la diversité du monde spirituel. Le médium pourrait aussi reconnaître parmi ces Esprits des gens qu’il a connus (ou faire la connaissance de nouvelles entités). Reconnaître des gens décédés confirme la survie de l’être humain après le décès dans le monde matériel, sous forme d’Esprit évidemment.
Tout ce savoir, le médium peut le conserver pour lui, mais il peut aussi le partager. Il peut témoigner aux autres de la réalité spirituelle et de la survie de l’âme.
Il peut aussi en faire profiter aux gens qui cherchent une confirmation ou un réconfort en leur permettant d’obtenir des nouvelles de proches disparus ou, à l’inverse, contribuer à soulager des Esprits qui souffrent parce qu’ils ne comprennent pas leur situation, parce que leurs proches s’accrochent trop à eux, parce qu’ils entretiennent rancœur et vengeance et pour de nombreuses autres raisons.
Après tout, n’oublions pas que la communication avec les Esprits va dans les deux sens : ceux-ci peuvent se communiquer aux incarnés, et les incarnés peuvent tout aussi bien s’adresser à eux. En conséquence, il est possible pour des incarnés de se regrouper sous la gouverne de guides spirituels pour offrir une forme de « thérapie » à ces Esprits souffrants pour les éclairer et les aider à cheminer vers leur évolution.
Comme on le voit, guider, soutenir, protéger, apprendre, enseigner, soulager, réconforter, mettre à l’épreuve et stimuler l’amélioration; tout cela est rendu possible par la médiumnité! Elle joue donc un rôle non négligeable dans notre existence « matérielle ». J’espère que ce petit survol vous amènera à la voir d’un autre œil et à en apprendre davantage sur ses diverses facettes.