La médiumnité, est-ce pour tout le monde?

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Dernièrement, en survolant les sites web de nombreux médiums, je fus estomaqué, de constater le grand nombre d’entre eux qui offraient des webinaires et formations en ligne pour devenir médium ou développer sa médiumnité. J’en ai conclu qu’offrir de la formation était plus rentable que d’offrir des consultations!

La plupart affirment d’ailleurs que « nous sommes tous médiums » et qu’il suffit de faire s’épanouir notre faculté pour parvenir à communiquer avec nos êtres chers disparus (ah, la belle corde sensible!).

Je l’avoue, je suis à la fois cynique et attristé de ce constat.

Il est vrai que dans une certaine mesure (très relative en fonction de chacun), nous avons tous la capacité de communiquer avec des désincarnés, de par la nature même de cette communication, qui est en fait un échange de fluides que tout le monde possède. Cela dit, tous sont loin d’avoir la même sensibilité ou réceptivité à l’égard de ces fluides. En conséquence, nous sommes loin de tous avoir la même propension naturelle pour la médiumnité, c’est-à-dire la même capacité de recevoir les impressions des désincarnés, et encore moins de les voir ou de les entendre.

Un don du ciel

Comme la plupart des médiums l’indiquent, cette capacité leur est venue de naissance. Ils ont peut-être appris à la canaliser ou à l’utiliser de façon plus ordonnée (voire à l’exploiter de façon lucrative), mais ils ne l’ont pas acquise ou développée. Leur capacité médiumnique était latente en eux dès leur naissance, ce qui n’est pas le cas de tous. La littérature spirite nous indique que la médiumnité est en fait une prédisposition accordée à l’Esprit en vue de son incarnation et qu’elle a un but précis.

Par conséquent, tous n’ont pas dans leur plan de vie d’être médium, et c’est en vain que ceux qui ne le sont pas de manière innée tenteront de le devenir. Ils feraient mieux d’accepter leur situation et de concentrer leurs efforts sur d’autres objectifs plus profitables.

D’ailleurs, cette notion de but associé à la médiumnité est très importante, car elle implique une responsabilité pour la personne médium, qui doit faire bon usage de sa faculté pour le bien commun. Le médium n’a pas reçu ce don pour lui-même, mais pour épauler ses frères et sœurs incarnés. Il devra donc rendre compte de son utilisation à son retour dans le monde spirituel. Dans le livre « Les Messagers », André Luiz relate à ce sujet une conférence pendant laquelle un instructeur s’adresse à des personnes ayant utilisé leur médiumnité à mauvais escient. André recueille aussi les commentaires de ces personnes sur les conséquences de leur négligence. Très instructif!

L’autre conséquence du fait que la médiumnité est un don, c’est qu’on ne devrait pas la monnayer. C’est un sujet qui fait souvent des vagues, mais les arguments soulevés sont habituellement des perceptions typiquement humaines qui font abstraction de la nature même de l’Esprit et des lois éternelles. (Voir à ce sujet mon blog précédent : Médiumnité… à tout prix?)

Une connaissance bien limitée

Un autre aspect qui m’a frappé dans ces formations et ces affirmations de médiums, c’est leur piètre compréhension du phénomène qu’ils prétendent enseigner. La plupart ne s’appuient que sur leurs seules connaissances individuelles et leur expérience personnelle. Certains font référence à des sources diverses guère plus fiables. Au bout du compte, ils n’ont aucune vue d’ensemble, ne font aucune mention du contexte moral et évolutif de la réincarnation, de la nature diversifiée des Esprits, comme si les Esprits malheureux et viciés n’existaient pas! En fait, ils exploitent le malaise et l’ignorance de leurs clients potentiels en se posant comme des « pros » du domaine.

En outre, ils négligent totalement l’aspect de l’amélioration personnelle du médium en soi (remarquez que je n’en suis pas vraiment surpris!). C’est pourtant une facette capitale dans la qualité de l’échange puisqu’elle détermine la nature des fluides disponibles et l’affinité avec les collaborateurs plus ou moins évolués. Sachez que tous les médiums sont épaulés par des groupes d’Esprits avec lesquels ils ont des affinités, selon le principe de qui s’assemble se ressemble. Soyez également convaincus que les Esprits de haut niveau n’ont pas de temps à perdre avec des médiums qui ne partagent pas leur intérêt pour le bien et pour la charité. De quel genre d’Esprits ces médiums sont-ils entourés, selon vous?

Sachez de quoi il en retourne

S’adonner à la médiumnité de n’importe quelle manière comporte des risques réels, notamment un risque d’obsession. D’où l’importance de s’informer et d’exercer sa médiumnité dans un cadre sûr.

Le médium a donc la responsabilité de comprendre ce qu’est la médiumnité, mais aussi, et surtout, de s’améliorer personnellement pour s’assurer la collaboration d’Esprits de haut niveau qui l’aideront à travailler pour le bien d’autrui, dans le respect de ses forces et capacités, et le protégeront d’influences néfastes.

Si vous croyez posséder une certaine médiumnité, la première source à consulter est sans contredit Le Livre des Médiums, d’Allan Kardec. Une fois que vous comprenez de quoi il en retourne, il est fortement conseillé de s’associer à un groupe spirite sérieux, qui prône les valeurs spirites et saura vous permettre de pratiquer dans un environnement sécuritaire. En guise d’inspiration, vous pouvez aussi vous informer sur la vie de Chico Xavier ou de Divaldo Franco, les deux médiums spirites les plus connus et les plus prolifiques.

La compréhension, le travail sur soi et la charité sont donc les trois principaux volets sur lesquels le médium devrait s’attarder. Et si vous ne sentez pas la faculté médiumnique en vous, acceptez simplement ce fait et concentrez vos énergies à comprendre la vie en soi en lisant d’abord Le Livre des Esprits, d’Allan Kardec. Vous y trouverez amplement matière à mettre en application dans votre quotidien. Croyez-moi, la médiumnité responsable, ce n’est pas une sinécure, mais une mission ardue imposant une lourde responsabilité et qui exige une attention de tous les instants. Non, la médiumnité ce n’est pas pour tout le monde. Méfiez-vous des vendeurs d’illusions!

Comme un phare dans la tempête

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Quelle devrait être l’attitude du spirite à l’égard de l’avortement?

Chose certaine, malgré la gravité du sujet, le spirite devrait se retenir de monter aux barricades pour dénoncer ou accuser, voire attaquer.

D’un point de vue très personnel, comprenant de quoi il en retourne, tout spirite devrait d’abord s’abstenir de commettre ou provoquer un avortement, et ne devrait jamais inciter qui que ce soit, de quelque façon que ce soit, à recourir à un avortement. Ce principe s’applique en toutes circonstances, quelles que soient les personnes en cause. Qu’il s’agisse de votre fille, de votre conjointe, d’une amourette de passage, d’une aventure extra-conjugale, de votre sœur, d’une collègue ou encore du géniteur, quel que soit son lien avec la mère, un spirite de devrait en aucun cas préconiser l’avortement.

De même, un spirite ne devrait jamais « lancer la pierre » à qui que ce soit en rapport avec un avortement. Le spirite devrait être conscient que chacun aborde l’épreuve terrestre différemment en fonction de son bagage personnel, de ses perceptions, de sa compréhension. Ainsi, il y a bien des raisons de songer à l’avortement : la peur, la haine, l’ignorance, la négligence, l’insouciance, l’égoïsme, l’amour, la pression sociale, la maladie mentale, même l’obsession. Étant au fait des conséquences, le spirite, au lieu de blâmer, devrait soutenir, écouter, tenter de comprendre, essayer d’expliquer, proposer des alternatives, accepter la décision et épauler les protagonistes selon ce qu’il est possible de faire dans les circonstances.

L’avortement est un résultat direct de l’ignorance : l’ignorance de la réalité humaine, du but de l’existence terrestre, des lois divines, des conséquences de nos écarts, des répercussions d’un avortement, etc.

Or, il incombe à ceux qui savent d’éclairer les autres. Cependant, cet apprentissage ne peut pas être imposé. La répression ne fait pas changer d’idée, bien au contraire, elle enracine encore plus profondément les opinions et dresse un mur d’incompréhension entre les parties. C’est pourquoi, conformément aux principes chrétiens, le spirite doit agir subtilement, avec amour, douceur, compassion, charité et fraternité.

On peut tenter d’amener les intéressés à changer d’avis, mais il faut surtout respecter leur décision et les soutenir dans cette expérience, avant, pendant et après, car malgré les apparences, un tel événement laisse des traces qui peuvent avoir des répercussions bien longtemps après. Si l’avortement constitue une terrible épreuve pour les parties concernées, elle s’avère aussi, pour un spirite, une formidable occasion de s’appliquer au service du bien de son prochain.

Face à l’avortement, soyons compréhensifs, soyons charitables, soyons des « compagnons de lutte » dignes de ce nom et soutenons de notre mieux celles et ceux qui empruntent cette route amère.

La fin d’une belle histoire

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L’avortement est un sujet épineux à bien des égards. Il soulève beaucoup de questionnements éthiques puisqu’il concerne, entre autres, le libre-arbitre, la définition d’un être humain, les droits d’un fœtus, la légitimité de mettre un enfant au monde dans des circonstances difficiles, voire compromettantes, la responsabilité des parents, et la notion d’homicide.

Dans ce billet, j’examinerai la question d’un point de vue spirite, en tentant de demeurer le plus neutre possible, car je préfère éclairer et laisser chacun prendre la position qui lui conviendra, en toute connaissance de cause.

Sur la base de la doctrine spirite, l’avortement est à proscrire. En voici les raisons principales :

  • L’incarnation est pour l’esprit une occasion précieuse et indispensable à son évolution. Elle lui permet d’apprendre, d’évoluer et de racheter ses fautes passées. Toute incarnation manquée, ratée ou écourtée devra donc être reprise.
  • Tout le contexte de l’incarnation a été planifié, avant même le moment de la conception. Cette planification inclut le moment, le lieu, le choix des parents et de la famille, le milieu de vie, les facilités et difficultés, en fonction des besoins particuliers de l’esprit. Toute interruption du plan aura donc de sérieuses conséquences pour l’esprit, et pour ses parents.
  • L’embryon est un être vivant dès la fécondation. Donc, quel que soit l’avancement de la grossesse, l’avortement, provoqué délibérément ou par négligence, est donc un homicide dont les responsables devront rendre compte sur le plan spirituel.

Ainsi, l’avortement engendre des conséquences désastreuses pour l’esprit qui devait venir au monde, mais aussi pour les incarnés qui devaient le prendre en charge.

D’un point de vue spirituel, l’incarnation n’est pas à prendre à la légère. Tout esprit en a besoin pour comprendre et développer ses facultés comme l’amour (au sens large), l’empathie, la charité, la compassion, le dévouement, l’abnégation, le pardon, etc. Ce sont elles qui font évoluer l’esprit vers son but de perfection. Or, pour acquérir ces qualités, l’esprit doit en faire l’expérience concrètement, dans les diverses situations de la vie. Ces situations lui permettront de prendre conscience de l’importance de ces valeurs (parfois en tant que témoin, parfois en tant que victime de leur absence), de comprendre de quoi il en retourne, et lui fourniront des occasions de les mettre en pratique. Comme les aléas de l’existence humaine sont essentiels à son progrès, l’esprit devra y avoir accès à un moment ou à un autre (en fait, à d’innombrables reprises), et chaque interruption de grossesse, devient pour lui une occasion ratée qu’il devra reprendre. Cependant, reprendre une incarnation, ce n’est pas comme changer un rendez-vous chez le mécanicien.

Même si l’on n’en a aucun souvenir, la littérature spirite indique très clairement que chaque incarnation, chaque vie sur Terre, est soigneusement planifiée, parfois même avant que les futurs parents soient eux-mêmes retournés sur Terre! Tous les éléments pouvant avoir un impact sur le parcours de l’esprit et pouvant favoriser son évolution sont pris en compte. Par conséquent, l’incarnation se produit toujours dans les circonstances optimales pour l’esprit, TOUJOURS!

Évidemment, quand je dis « optimales », c’est du point de vue spirituel. Ces circonstances peuvent souvent sembler horribles d’un point de vue strictement humain, mais elles tiennent compte du passé de l’esprit et de tout ce qu’il doit apprendre, ainsi que des fautes qu’il doit racheter. Elles prennent aussi en compte les besoins des autres esprits concernés par l’incarnation, notamment les parents et autres proches, ainsi que toute autre entité avec laquelle l’esprit devait éventuellement interagir pour une raison ou une autre. Les ramifications peuvent s’avérer extrêmement complexes.

Qu’en est-il des parents, maintenant?

Eh bien, pour eux aussi, l’avortement a des conséquences graves, car la naissance de l’enfant, qu’ils l’aient souhaitée ou non, fait partie de leur plan de vie. S’ils la refusent, ils rejettent du coup une précieuse occasion d’avancement pour eux-mêmes. Qui sait quelle partie de leur passé oublié ils doivent racheter en prenant soin de cet enfant? Qui sait, malgré ce qu’ils en pensent, si la venue de cet enfant ne transformera pas une partie de leur personnalité?

Certains soutiendront que l’avortement est justifié si la grossesse pose un risque fatal pour la mère, et qu’il vaut mieux sauver un être humain « complet » qu’un bébé en gestation. Or, ceux-là se trompent. Encore une fois, il faut se rappeler que tout a été planifié, y compris la survie ou non de la mère. Peut-être que l’esprit qui s’incarne a besoin d’une vie d’orphelin, tout comme ses frères et sœurs, s’il y en a. Peut-être que la mère a atteint le terme du plan qui avait été dressé pour elle et a déjà retiré de cette existence ce dont elle avait besoin. Et peut-être aussi que malgré les risques, elle survivra! Qui, sur cette Terre, peut en être certain?

En fait, quelles que soient les justifications que l’on puisse soulever pour recourir à un avortement, celles-ci correspondront toujours à un point de vue humain faisant abstraction de la nature même de l’être humain (le fait d’être avant tout un esprit incarné ayant une vie éternelle pour progresser vers la perfection) et du but de l’existence terrestre (qui est d’expier, de se racheter et d’évoluer).

Notre perception nous empêche de replacer l’événement dans son contexte global et en limite notre compréhension. En cela, nous devons faire confiance à Dieu et à ses émissaires, et accepter avec résignation les aléas de la vie, comme ils se présentent, et sans révolte.

Et parlant de révolte, j’aborderai, dans le prochain billet, la question du rôle du spirite face à l’avortement et aux protagonistes de ce drame.

Dupont, Tremblay, Smith et les autres

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Dans mes récents billets, j’ai abordé la question de la famille. Or, au fil de mes nombreuses lectures d’ouvrages spirites et connexes, j’ai constaté un aspect intrigant : les esprits n’utilisent jamais de nom de famille lorsqu’ils s’identifient, sinon pour faire référence à une de leurs incarnations passées.

Oui, je sais, vous me pointerez André Luiz et Joanna de Ângelis, mais rappelons-nous qu’il s’agit là de pseudonymes. D’ailleurs, dans ses ouvrages, André se limite toujours au prénom des personnes qu’il rencontre ou qui l’assistent, quel que soit leur degré d’évolution.

Cette façon de faire a piqué ma curiosité, alors je me suis arrêté à y réfléchir. Pourquoi cette relation avec la famille, si importante sur la Terre, et qui existe aussi dans le monde spirituel, semble-t-elle soudainement s’effacer de l’identité individuelle?

L’explication qui me semble la plus logique est que cette étiquette n’est tout simplement plus nécessaire, dans le monde spirituel. Imaginons que le nom de famille n’existe pas parmi les humains. Nous arriverions bien souvent à une situation comme celle-ci :

  • Dis donc, t’as-vu Jean dernièrement?
  • Lequel?
  • Le fils de Pierre.
  • De Pierre le boucher ou de Pierre le pâtissier?
  • Le boucher.
  • J’ai vu ce Jean au marché avec Martine, hier.
  • Ah oui! Martine, la sœur de Gaston.
  • Non, pas cette Martine-là; Martine la fille de Julie.

On comprend bien vite l’importance de cet élément d’identification supplémentaire que constitue le nom de famille. Elle s’est imposée tout naturellement voilà des siècles. Alors pourquoi ne l’utilise-t-on plus dans le monde spirituel?

Je crois que c’est en partie parce qu’en raison de la capacité de transmettre et de capter des pensées sans parler, le seul fait de penser à la personne quand on la nomme (donc, de l’identifier et de la « voir » en quelque sorte dans son esprit) permet à l’auditeur de savoir exactement de quelle personne portant ce prénom il est question. Ainsi, la discussion précédente prendrait l’allure suivante dans le monde spirituel :

  • Dis donc, t’as-vu Jean (le fils de Pierre le boucher) dernièrement?
  • Oui, je l’ai vu au marché hier avec Martine (la fille de Julie)

Bien plus direct, vous ne trouvez pas? Alors pourquoi s’empêtrer avec un nom de famille?

Dans le même ordre d’idées, sans en avoir la confirmation, nous pourrions sans doute pousser le raisonnement en extrapolant que les esprits utilisent un prénom seulement pour combler nos besoins, puisque entre eux, ils n’en ont pas vraiment besoin, du fait qu’ils perçoivent l’entièreté de la personne simplement par la pensée (du moins pour les esprits plus évolués). Nous le saurons rendus là!

Si vous avez trouvé ou obtenu des renseignements différents ou plus précis, j’apprécierais beaucoup que vous m’en fassiez part.

Quelle famille!

Le concept de famille est utilisé à diverses sauces pour désigner un rassemblement envers lequel on éprouve un sentiment d’appartenance. Ce sentiment peut découler de liens affectifs ou d’affinités.

Au sens premier, toutefois, la famille représente le regroupement des parents et des enfants. De nos jours, cette famille prend diverses formes : monoparentale, adoptive, reconstituée ou traditionnelle. Cette cellule familiale terrestre joue un rôle essentiel et primordial pour l’esprit dans le cadre de son incarnation. C’est au sein de la famille, pendant l’enfance, alors qu’il est le plus influençable, que l’esprit apprend et acquiert les principes qui orienteront son comportement futur. D’où le rôle crucial des parents et leur responsabilité proportionnelle à cet égard.

Cette cellule familiale a été choisie avec soin, avant l’incarnation, pour procurer à l’esprit le plus d’éléments nécessaires à son avancement. Cela dit, ce dont l’esprit a le plus besoin pour évoluer compte tenu de son état actuel variera à l’infini d’un esprit à l’autre. C’est ce qui explique que certains naîtront au sein d’une famille aimante, appliquant des principes moraux irréprochables, tandis que d’autres verront le jour dans une « famille » qui ne veut pas d’eux ou n’est pas en mesure de s’en occuper convenablement.

D’un point de vue humain, il est difficile de comprendre en quoi une telle famille peut profiter à l’esprit, mais dans une perspective spirituelle de vie éternelle et de karma, il peut s’agir de la situation idéale en raison de son passé. Par ailleurs, voir le jour dans des conditions matérielles difficiles ne signifie pas que la personne ne parviendra pas à en sortir. De même, bien des personnes nées dans des milieux aisés et aimants en viennent à se suicider ou à tomber dans le crime.

Bref, le milieu joue un rôle d’influenceur, mais son impact réel dépendra de la nature même de l’esprit concerné et de sa disposition à assimiler cette influence.

Le concept de famille fondée sur les liens affectifs et d’affinité se retrouve aussi dans le monde spirituel. L’esprit André Luiz en donne de nombreux exemples dans ses ouvrages (voir mes traductions dans le menu de droite). Les liens « hiérarchiques » (c.‑à‑d. parent-enfant) ou « sanguins » perdent toutefois de leur signification dans le monde spirituel. Les divers membres de la famille y fondent souvent une cellule élargie où chacun trouve refuge, en fonction de son état et de son avancement, après avoir quitté la vie matérielle.

Il peut cependant arriver qu’un membre soit plus évolué spirituellement et ne puisse habiter avec les autres; en quel cas, il veillera toutefois sur eux et restera en contact. Ces liens affectifs font aussi en sorte que les membres d’une même famille s’efforceront de venir en aide aux autres et d’intercéder en leur faveur au besoin, afin d’assurer la progression de chacun et des retrouvailles éventuelles.

La situation d’André Luiz est intéressante à cet égard, car une fois rétabli il cherche à voir sa mère et apprend qu’en raison de son évolution, elle n’habite pas Nosso Lar, mais une cité plus avancée. Il la rencontrera éventuellement et apprendra que son père, lui aussi décédé, loin d’habiter avec sa mère dans une cité paradisiaque se trouve dans les zones basses correspondant à son niveau de maturité spirituelle. André découvre aussi que bien qu’il n’en ait pas eu conscience, sa mère a veillé sur lui pendant tout son séjour dans le bas-astral et qu’elle est en partie responsable de son secours. Celle-ci veille aussi sur son ancien mari terrestre en dépit de sa lamentable condition.

André retourne aussi voir sa propre famille terrestre, laissée derrière à son décès, et constate que sa femme s’est remariée. Sur le coup, cette situation l’enrage, mais il comprend bientôt les motifs de cette situation, il accepte que les siens ne lui appartiennent pas, et que Dieu a veillé sur eux en leur amenant ce nouvel homme dans la maisonnée. André finit même par venir en aide au nouveau mari pour qu’il recouvre la santé.

En fait, la famille prend un sens beaucoup plus large dans le monde spirituel. C’est ainsi qu’on voit des esprits choisir de s’incarner en sachant qu’ils accueilleront éventuellement, en tant qu’enfant, un autre esprit qui a besoin de leur soutien entre autres éléments de son incarnation. Cet esprit peut avoir été leur enfant sur Terre dans une vie précédente, mais il pourrait tout aussi bien avoir été leur parent, un cousin, un criminel repenti leur ayant fait du tort dans une vie précédente venu expier ses fautes ou un pur étranger que l’esprit a choisi d’aider par pure bienveillance (vous savez ces soi-disant « moutons noirs » qui ne semblent pas partager les mêmes valeurs que les autres membres de la famille?).

Les possibilités sont infinies. Néanmoins, qui que soient les esprits qui la composent et quelles que soient les raisons pour leur réunion dans cette existence, la famille terrestre demeure un noyau crucial pour l’esprit incarné, et chacun y a un rôle à jouer de son mieux. Nous sommes tous sur Terre pour nous améliorer et apprendre, et en ce sens, la famille est comme une classe au sein du grand campus terrestre, et dans cette classe, chacun a besoin de l’autre pour une raison ou une autre liée à sa progression.

Si j’avais su, je me serais instruit

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J’ai soulevé, dans les billets précédents sur la médiumnité commerciale, que le réel problème est celui de l’ignorance au sujet de la médiumnité.

La médiumnité et la communication avec les défunts sont demeurées taboues dans notre société occidentale, ne dépassant guère la mythologie, la parapsychologie, la fiction et la marginalité jusqu’aux abords du nouveau millénaire. Ce cap historique a vu croître un désir d’épanouissement personnel et spirituel chez un nombre grandissant de gens qui ne trouvent pas les réponses qu’ils souhaitent dans les religions traditionnelles.

Depuis, on voit surgir des médiums un peu partout (à croire que l’on assiste à une renaissance du phénomène ayant donné jour à la doctrine spirite dans les années 1850). Nombre d’entre eux sont médiatisés, ce qui contribue à faire accepter comme une réalité, au sein la population en général, la possibilité de communiquer avec les défunts. Évidemment, qui dit popularité, dit possibilité de profit pécuniaire… Comme disait le poète : « Où il y a de l’homme, il y a de l’hommerie! » Aussi, offre-t-on non seulement des services de médium, mais aussi des formations et des retraites pour développer sa médiumnité, ainsi qu’une panoplie d’articles de soutien à la pratique.

Or, que sait-on vraiment de la médiumnité? Il m’apparaît clairement que l’on cherche à exploiter la faculté médiumnique en l’isolant de son contexte, comme s’il s’agissait d’une simple aptitude humaine. La médiumnité, ce n’est pas un sport ou une forme d’art. On ne devient pas un médium de haut niveau comme on devient footballeur professionnel ou chanteur d’opéra. Sans compter que le médium, aussi honnête soit-il, n’est qu’une des parties en cause dans la médiumnité. L’approche est donc faussée dès le départ, par manque de connaissances sur le domaine.

Pour nous limiter au sujet qui nous concerne dans l’immédiat, la communication avec les défunts, précisons qu’il s’agit d’une interaction entre des entités distinctes, bien réelles, évoluant dans des réalités différentes, et ayant toutes leur personnalité (qui soit dit en passant ne change pas miraculeusement à la suite du décès), leur libre-arbitre, de même que des besoins, des obligations et des contraintes. En outre, la communication est fortement influencée par les capacités et les qualités du médium.

Ainsi, rien ne garantit que le défunt souhaite, à prime abord, communiquer avec ses proches incarnés et qu’il puisse le faire, même s’il le souhaite. Par ailleurs, rien ne garantit que le proche incarné ait « l’autorisation » de recevoir une telle communication (en fonction de son plan de vie et des apprentissages qu’il doit accumuler) ni que la communication, s’il la reçoit, lui paraîtra satisfaisante.

Beaucoup de scepticisme demeure à l’égard de la communication avec les défunts. Recevoir des « nouvelles » par l’entremise d’un tiers, voire entendre la « voix » du défunt, à travers celle du médium, n’est pas toujours très convaincant, même lorsque des détails intimes ou méconnus sont transmis.

Beaucoup de déception à l’horizon pour qui ne se prépare pas adéquatement…

Heureusement, pour ceux qui cherchent, il existe une mine d’enseignements sur la médiumnité et sur sa place dans la grande chaîne de l’existence : la doctrine spirite (Allan Kardec) et la littérature connexe (Emmanuel, André Luiz, Manoel Philomeno de Miranda, etc.), que nous ont transmis des médiums tels que Francisco Cândido (Chico) Xavier et Divaldo Franco. Grâce aux outils modernes et à la bonne volonté de ses adeptes, ce bassin de connaissances se répand et devient plus accessibles à la masse, du moins pour ceux qui veulent chercher des réponses.

Je ne sais pas si cette doctrine sera un jour enseignée à l’école, mais d’ici là, chacun peut, s’il le souhaite en tirer tous les bienfaits par une simple étude personnelle. Il y a dans la doctrine spirite tous les renseignements nécessaires pour comprendre la médiumnité, mais surtout sa place dans le grand tableau de l’univers et de l’existence, tant humaine que spirituelle.

Le spiritisme explique surtout ce qu’est l’être humain, ce que sont la vie et la mort, l’âme, le but de l’existence, et la réincarnation. À lui seul, ce savoir nous permet de comprendre qu’on ne meurt pas, que nous poursuivons notre chemin évolutif, dans un monde matériel d’un autre niveau vibratoire, correspondant à notre niveau personnel, et que par conséquent, nos proches décédés font de même. Ils sont toujours là, quelque part dans l’au-delà, à travailler pour leur avancement, et quand ils s’en préoccupent et le peuvent, à veiller sur leurs êtres chers encore incarnés ou désincarnés, mais pris dans des niveaux inférieurs.

Le savoir que procure le spiritisme peut réellement amener la paix dans votre âme, et celle-ci vous permettra de déterminer si vous avez réellement besoin de cette preuve de la survie de vos proches décédés et de leur bien-être. Vous pourrez donc faire un choix éclairé.

Quant au dilemme, il se réglera de lui-même plus les gens seront bien informés.

Je veux savoir… à tout prix!

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De nombreux médiums offrent leurs services contre rémunération. Cela sous-entend qu’ils trouvent des clients. Passons outre les simples curieux et attardons-nous à ces gens déstabilisés par la perte d’un être cher, qui cherchent désespérément un signe de leur part pour confirmer qu’ils ne sont pas disparus à jamais.

Perdre un proche, notamment un enfant, est sans doute l’épreuve la plus difficile que nous devions traverser dans l’existence terrestre. Il est tout naturel d’en être bouleversé émotivement, de ressentir l’absence de l’être cher et de se questionner sur son sort.

La mort suscite des questionnements tout à fait justifiés et révèle, chez la plupart des gens, l’ignorance dans ce domaine et le manque d’information ou d’enseignements à cet égard. En conséquence, quand la mort survient, la plupart des gens sont démunis, pris au dépourvu, incapables de comprendre, et donc d’accepter ce phénomène tout naturel.

Certains, moins capables d’affronter la situation, sentent le besoin d’obtenir une confirmation concrète, indiscutable et personnalisée de la survie de cet être cher. Ce genre de preuve ne se trouve pas dans les livres ni les conférences. En outre, enveloppées dans un tourbillon de pensées négatives d’inquiétude, de doute, de peur, voire de révolte, ces personnes se ferment à toute intuition pouvant leur fournir la preuve souhaitée. Incapable de l’obtenir par elle-même, elles n’ont d’autre choix que de se tourner vers une source extérieure, vers une autre personne pouvant leur procurer cette preuve : un médium.

Bien sûr, un médium adhérant aux principe spirites serait tout désigné. Seulement, encore faut-il que la personne endeuillée sache qu’il existe de tels médiums, ce qui est rarement le cas. Par ailleurs, rares sont les médiums spirites qui s’affichent comme offrant de tels services, la plupart optant pour s’associer à un groupe ou un centre spirite. De plus, en supposant que la personne soit au fait de l’existence d’un médium spirite accessible et disposé à lui offrir une séance pour tenter de communiquer avec le défunt, quelles seront les probabilités que la séance porte fruit et procure à la personne la preuve tant souhaitée? Si l’on prend en compte tous les facteurs en cause dans une telle situation, on ne peut sincèrement offrir aucune garantie, et le « client » en serait préalablement avertie

Que déciderait-il dans ces circonstances? Peut-être certains choisiront-ils d’essayer (après tout, c’est gratuit), au risque d’être déçu. Cependant, d’autres, en l’absence de garantie de réussite, préféreront se tourner vers un médium « sûr », souvent recommandé par une personne de confiance, sans s’attarder à ses allégeances. Ils s’exposeront de ce fait à la supercherie, de par leur vulnérabilité et la nature mercantile de la transaction. Puisque le client paie pour obtenir une réponse, ne s’attend-il pas à l’obtenir? Et qu’arrivera-t-il si la réponse souhaitée ne vient pas? Comment le client réagira-t-il? Que pensera-t-il du médium et de la médiumnité en général? Quelles répercussions cela aura-t-il sur sa spiritualité? Ne risque-t-il pas de dénigrer le médium qui a échoué? De commenter son échec sur les réseaux sociaux? Tout médium commerçant, étant sensible à cette publicité négative, ne prendra-t-il pas tous les moyens pour procurer la réponse recherchée? C’est un cercle vicieux.

Oui, je sais. Il y a des médiums honnêtes qui, même s’ils se font rémunérer pour leurs services, n’essaient pas de tromper leurs clients pour les satisfaire à tout prix. Mais quelles preuves irréfutables pouvez-vous me donner de la véracité de leurs consultations? Et s’ils ne parviennent pas à entrer en contact avec le défunt, que se passera-t-il? Quelles en seront les conséquences, pour eux, pour le client et au-delà? Les ramifications sont immenses.

Il ressort de cela que le véritable problème exposé par le dilemme de la médiumnité payante est, selon moi, l’ignorance au sujet de la médiumnité, tant de la part du client que du médium. Ce sera le sujet du prochain billet.

Médiumnité… à tout prix?

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Un médium honnête peut-il facturer ses services ou cela contrevient-il aux lois divines?

Je sais, c’est tout un débat; et comme c’est le cas pour bien des débats, les arguments exprimés (parfois véhément) relèvent bien souvent des valeurs personnelles plus que d’une réflexion neutre. J’aborderai le sujet sous divers angles dans ce billet et quelques autres, mais je m’attarderai d’abord au principe même du commerce de la médiumnité.

D’un point de vue purement humain, rémunérer un médium pour ses services semble tout à fait logique. Après tout, cette personne consacre une partie de son temps pour exercer une activité utile à quelqu’un d’autre. En outre, elle fournit un service, voire un produit (sous forme d’informations), qui mérite rétribution au même titre qu’un croissant ou un avis juridique. Après tout, il faut bien payer ses comptes!

Pourtant, la doctrine spirite, s’appuyant fermement sur les révélations des esprits, soutient que la médiumnité, étant un don de Dieu, devrait être offerte gratuitement aux fins de soutenir son prochain et de l’aider à progresser et ne devrait jamais être transformée en commerce, même honnête.

Le dilemme vient donc de la nature même de l’activité.

La capacité de servir d’intermédiaire appartient bel et bien à l’incarné. Celui-ci apporte cette aptitude avec lui en naissant et en dispose comme il le souhaite toute son existence matérielle, selon son libre-arbitre, sa conscience et son intuition. En principe, chaque médium peut donc décider de la façon dont il utilisera sa faculté, y compris la marchander. Un médium peut tout aussi bien décider de ne jamais exploiter sa faculté, voire tout faire pour l’éviter. Seulement, si l’on se fie aux communications spirites dignes de confiance, il apparaît clairement que cette aptitude est accordée à l’esprit qui se destine à une expérience charnelle dans un but précis; que la médiumnité constitue en ce sens un outil pour permettre à l’esprit concerné d’accomplir une « mission », favorisant sa propre évolution et celle des autres. L’exercice de la médiumnité devient donc à la fois une obligation (puisque la faculté a été accordée dans un but précis) et une responsabilité (car il faut l’utiliser à bon escient) et l’on devra rendre compte de l’utilisation qu’on en aura faite de retour dans le monde spirituel.

Par ailleurs, l’information transmise peut-elle vraiment être attribuée au médium, justifiant une rémunération? De toute évidence, à moins que le médium n’invente de toute pièce ou partiellement l’information transmise au « client », il ne fait que décrire ce qu’il perçoit avec plus ou moins d’exactitude, quelle que soit la forme sous laquelle il en prend connaissance. Sans compter qu’il est impossible pour quiconque de confirmer la véracité des informations transmises. Quelle valeur peut-on dès lors accorder à un tel compte rendu? Quel salaire mérite une telle activité? Peut-on même garantir que le médium effectue réellement une quelconque activité médiumnique?

Comme on le voit, il n’y a qu’un pas à faire pour franchir le seuil de la malhonnêteté, et la rémunération convenue pourrait bien justifier l’élan pour faire le saut.

Allan Kardec, lorsqu’il codifia la doctrine spirite, avait déjà perçu le problème. Aussi recommanda-t-il aux médiums adhérant à la doctrine d’éviter le commerce de la médiumnité. D’une part, cela minimise la possibilité de conflits et de malentendus entre les consultants et les médiums, et tout le négatif qui peut en découler en paroles et en pensées. D’autre part, cela incite le médium à consacrer sa faculté à des fins plus profitables pour lui-même et l’ensemble, notamment en la mettant à la disposition d’esprits plus évolués.

Alors, que doit-on en conclure?

Principalement, que tout médium, ayant son libre-arbitre, peut disposer de sa faculté comme il l’entend, mais qu’il devra rendre compte de cette utilisation et de ses conséquences. À chacun donc d’agir selon sa conscience, et aux autres de ne pas condamner, car il ne leur revient pas de juger. Dans le prochain billet, j’aborderai l’autre terme de l’équation, c’est-à-dire le « client », car si l’on vend un service, c’est que quelqu’un est prêt à payer pour l’obtenir.

Le spiritisme et les rituels

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Cette semaine a débuté le Carême pour les catholiques. De tels rituels existent dans pratiquement toutes les religions. Toutefois, on n’en trouve pas dans le spiritisme, car celui-ci n’est pas une religion en soi, au sens traditionnel du terme.

Selon les mots d’Allan Kardec :

« Au point de vue religieux, le spiritisme a pour base les vérités fondamentales de toutes les religions : Dieu, l’âme, l’immortalité, les peines et les récompenses futures, mais il est indépendant de tout culte particulier. En démontrant ces vérités par des preuves irrécusables, il ramène les incrédules aux idées religieuses et donne de la force à ceux qui chancellent, mais il ne s’occupe nullement des dogmes spéciaux. (…)

Comme morale, il est essentiellement chrétien, parce que celle qu’il enseigne n’est que le développement et l’application de celle du Christ, la plus pure de toutes, et dont la supériorité n’est contestée par personne; or, la morale est de toutes les religions.

Le spiritisme étant indépendant de toute forme de culte, et n’en prescrivant aucun, ne constitue point une religion spéciale, et ne recommande à personne de quitter la sienne. »

[Le spiritisme à sa plus simple expression, p. 16]

Voilà qui situe assez bien le spiritisme par rapport aux religions traditionnelles. Cela explique aussi les innombrables références au Christ et à ses enseignements moraux, lesquels peuvent donner une impression de religiosité. Toutefois, ces références s’expliquent par l’origine même de la doctrine et par son caractère philosophique visant l’amélioration du caractère et la croissance spirituelle.

Les enseignements « chrétiens » (dans le sens où ils viennent du Christ), permettent de comprendre ce que nous sommes, pourquoi nous sommes sur Terre et comment nous comporter idéalement, tandis que les phénomènes médiumniques nous apportent la preuve de ces affirmations philosophiques et le réconfort du contact avec des proches et avec des êtres plus avancés qui nous soutiennent dans notre parcours.

  • Ainsi, le spiritisme n’a ni leader spirituel, ni pape, ni gourou sur Terre; ceux-ci se trouvent dans le monde spirituel avec Dieu et Jésus en tête de ligne.
  • Le spiritisme n’a pas d’églises ni de lieux de culte, mais ses adeptes se regroupent dans des maisons ou des locaux qui deviennent le point de ralliement pour leur étude et leur pratique du bien à l’intention du prochain. Ils s’y regroupent aussi pour unir leurs énergies et prier plus efficacement pour épauler les bons esprits qui prêtent une assistance spirituelle à ceux qui en ont besoin. Chacun y vient quand il le désire, et ces lieux sont ouverts à tous, quelles que soient leurs allégeances. On y trouve des conseils, des ressources, un soutien et une orientation.  
  • Le spiritisme n’a pas de structure hiérarchique définie et directrice, mais les divers groupes se sont structurés et ont formé des organisations pour se donner des moyens de faire connaître la doctrine à plus grande échelle, notamment par la publication des livres spirites et la mise sur pied de diverses activités (séminaires, vidéos, etc.).
  • Le spiritisme n’a pas de dogmes immuables. Il repose sur des enseignements dont la véracité a été démontrée par les faits. En outre, il promeut une foi fondée sur la raison, et non une foi aveugle. Les spirites croient en la doctrine parce qu’ils ont compris qu’il ne peut en être autrement et parce que cette foi leur apporte lumière, soulagement, espoir et réconfort.
  • Le spiritisme n’a pas de rituels, mais parce qu’ils en ont compris l’importance, certains groupe et individus ont choisi d’effectuer régulièrement certaines activités comme la prière, individuelle ou collective, l’application de passes magnétiques et l’étude des ouvrages spirites. Ces habitudes pourraient être perçues comme des rituels, mais la différence vient du fait que les adeptes les pratiquent par choix et non parce qu’ils sont exigés par la doctrine.

En résumé, oui, le spiritisme peut avoir des airs de religion, mais quand on gratte un peu la surface des apparences, on s’aperçoit qu’il n’en est rien, et que le spiritisme se distingue nettement des religions.

Des préarrangements d’une autre nature

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De nos jours, il est courant de conclure des préarrangements funéraires, dans lesquels sont définis nos volontés en ce qui concerne notre inhumation (enterrement, crémation, choix du cercueil, exposition au salon funéraire ou non, cercueil ouvert ou non, prières, musique, etc.). Bref, ces arrangements préalables assurent le bon déroulement des opérations et allègent le fardeau pour les êtres chers laissés derrière.

Or, ces arrangements négligent un détail très important : la préparation spirituelle de ces êtres chers.

Dans son livre « Ouvriers de la vie éternelle », l’esprit André Luiz porte assistance à des esprits au moment de leur désincarnation, lorsque leur esprit quitte pour de bon l’enveloppe matérielle. Évidemment, chaque situation varie selon le vécu de la personne concernée. Il soulève cependant un point important.

La réaction des proches à la suite du décès a des conséquences notables sur le rétablissement du désincarné. En effet, le type de pensées émises par les vivants atteignent l’espace mental du désincarné, qui cherche à rééquilibrer son patron vibratoire pour continuer son parcours évolutif et s’adapter à sa nouvelle réalité. Cependant, lorsque ces pensées sont elles-mêmes déséquilibrées, elles nuisent au rétablissement de l’esprit. La tristesse excessive, la colère, le désespoir, la révolte, la satisfaction mesquine et toutes les autres émotions négatives sont à proscrire.

Bien sûr, il est normal que les proches soient tristes de perdre un être cher. Il ne s’agit pas ici de demeurer stoïques et insensibles. Seulement, une préparation convenable au décès de nos proches nous permettra de mieux comprendre le processus et ses multiples ramifications. De cette compréhension découleront des réactions plus appropriées et bénéfiques, tant pour le désincarné que pour ceux restés sur Terre. Le parcours de chacun sera ainsi allégé et plus serein.

Cette préparation passe par l’éducation intellectuelle et spirituelle. Il faut comprendre que la vie humaine est transitoire, que l’esprit est éternel et qu’il ne disparaît pas définitivement à la mort du corps, que la complexité ou la facilité de la séparation sera fonction de notre savoir et de nos croyances.

Le spiritisme est une excellente source d’enseignements à ce sujet. Aussi, je recommande fortement de lire « Le Livre des Esprits », d’Allan Kardec, qui énonce les principes de base et explique ce que nous sommes vraiment, en tant qu’humains, et comment nous devons orienter notre existence pour l’optimiser. Pour ceux qui souhaitent avoir un portrait concret de la vie dans l’au-delà et de ses innombrables facettes, je recommande la lecture des ouvrages d’André Luiz, notamment « Nosso Lar ».

En résumé, il faut aussi envisager la préparation au décès d’un point de vue spirituel et émotif grâce à un apprentissage convenable.