À quoi ressemble l’au-delà

André Luiz

Quand je lis ou écoute les descriptions de l’au-delà que donnent les médiums non spirites, je reste perplexe. Leurs portraits du monde des Esprits me semblent bien souvent trop beaux. Ils n’englobent pas des situations notoires et reconnues, pourtant constatées par l’expérience. Certains affirment même qu’il n’y a rien de négatif ou malveillant dans le monde spirituel que tous y sont heureux et épanouis. De plus, je les trouve très… « immatérielles ».

Je comprends qu’ils décrivent ce qu’ils en ont constaté à travers les communications qu’ils ont obtenues et les esprits qu’ils ont côtoyés, mais de telles affirmations évoquent une vision bien restreinte des choses.

Je vous invite donc à élargir vos horizons et à approfondir votre connaissance de l’au-delà en vous plongeant dans la lecture des livres d’André Luiz, un esprit qui a dicté ses ouvrages par l’entremise du médium brésilien Chico Xavier (oui, encore lui!).

André Luiz va bien plus loin que les simples messages d’amour et d’espoir. Il se pose en véritable reporter des réalités spirituelles qu’il dépeint avec simplicité et authenticité. Des réalités qui dépassent tout ce qu’on a pu imaginer et témoignent de l’unité évolutive de la Création et des êtres qui l’habitent.

Dans son premier tome, Nosso Lar, il raconte son parcours personnel à la suite de sa dernière incarnation. Il y narre son éveil et son errance dans le seuil (une zone tampon entre la Terre et les mondes plus élevés, qui rappelle l’image du purgatoire). Ensuite, il décrit son séjour dans la cité spirituelle appelée Nosso Lar, ce qui signifie « Notre demeure » en brésilien (oui, oui, une vraie ville). Il y est recueilli et soigné, y rencontre sa mère, mais ne peut rencontrer son père, et nous transmet une grande quantité de renseignements sur le mode de vie dans l’au-delà : l’alimentation, les transports, la vie familiale, les contacts avec les proches restés sur Terre, les responsabilités « professionnelles », les loisirs, et j’en passe. Du concret!

Dans ses autres ouvrages, il troque la casquette de reporter pour le chapeau d’apprenti et d’étudiant. Il accompagne en « mission » divers instructeurs grâce auxquels, à travers le suivi de nombreux cas, il nous amène à étudier de façon détaillée divers thèmes tels que l’incarnation, la désincarnation, la médiumnité, la maladie, les souffrances, la loi de cause et effet (karma), le fonctionnement de la prière, l’obsession et les relations entre incarnés et désincarnés, les zones « purgatrices » et « infernales » et j’en passe beaucoup.

Honnêtement, c’est une lecture qui me semble incontournable pour quiconque veut se faire une idée juste de ce qu’il peut s’attendre à trouver de l’autre côté et qui souhaite comprendre comment cela trouve un écho dans la vie d’incarné. Ce sont en effet des renseignements qui jettent un nouvel éclairage sur notre vécu quotidien sur cette Terre, car nous avons un réel pouvoir d’influencer notre sort par une action concrète et une rénovation intime.

Vous trouverez sur mon site ma traduction des trois premiers tomes (Les messagers et Missionnaires de la Lumière), mais tous sont disponibles en français, sous forme de livre imprimé ou électronique. Bonne lecture!

Les bases du spiritisme 3 – la médiumnité

J’ai mentionné que le monde est plus étendu que ce que nous pouvons en percevoir avec nos sens limités. Il existe des couleurs, des sons et une matérialité différente qui échappent à notre perception, du moins pour la plupart d’entre nous.

Or, il existe des personnes qui sont capables, de façon toute naturelle, de percevoir une partie de ces réalités qui nous échappent. Dans le contexte du spiritisme, on désigne ces personnes par le terme générique de « médium ». Cette appellation regroupe toutefois une grande variété de sous-catégories, en fonction de la nature de la faculté et de ses particularités. Allan Kardec en dresse une liste descriptive dans le Livre des Médiums.

La médiumnité est un don précieux, accordé à un Esprit incarné pour son avancement personnel et pour favoriser la progression collective de son entourage. En effet, la médiumnité permet notamment de constater l’existence de cette réalité élargie et d’en témoigner pour que le plus grand nombre en soit informé. Elle peut aussi donner la possibilité de communiquer avec les Esprits et d’en obtenir des communications procurant aux incarnés la confirmation de la survie de l’Esprit après la mort, source de consolation et de réconfort.

Ces communications peuvent aussi fournir de précieux enseignements sur le mode de vie des Esprits, les relations entre incarnés et désincarnés, la marche à suivre pour évoluer et sur diverses sujet méconnus des humains. La médiumnité peut aussi être source d’inspiration pour les artistes et les scientifiques et orienter leurs travaux. C’est donc un outil de premier ordre pour l’avancement du genre humain… s’il est utilisé à bon escient!

Sachez-le, cependant, la médiumnité comporte aussi des risques, tant pour le médium en soi que pour les gens qui y font appel ou qui collaborent avec la personne médium. Ces risques sont variés et parfois subtils ou pernicieux. Certains concernent directement l’organisme physiologique du médium, puisque l’exercice de plusieurs formes de médiumnité nécessite un échange fluidique qui puise dans les ressources du médium. Par conséquent, une pratique excessive de sa médiumnité, sans le soutien d’une équipe spirituelle, peut mener à un épuisement prématuré de ces énergies qui aura des répercussions sur la santé physique du médium.

Par ailleurs, l’exercice de la médiumnité expose le médium aux influences des Esprits qui le côtoient, et ces Esprits ne sont pas nécessairement des anges. Ces influences peuvent prendre une tournure morale ou émotive, voire tourner à l’obsession, et affecter la personnalité du médium et son comportement, et par ricochet, son entourage personnel ou de travail. Un médium inexpérimenté ou imprudent ou qui ne fait pas suffisamment preuve de jugement et de perspicacité peut facilement se faire séduire et emberlificoter par des Esprits mal intentionnés qui, au mieux, s’amuseront à le faire marcher, et au pire, en feront leur marionnette ou le mèneront vers la folie. De plus, leur influence peut dépasser largement le cadre des séances et s’appliquer en tout temps, y compris pendant le sommeil.

À travers leur emprise sur un médium, des entités malfaisantes peuvent aussi agir indirectement sur les proches du médium ou ses collaborateurs. Si ces derniers manquent de connaissances ou de discernement, ils peuvent eux aussi se faire manipuler. C’est là un autre facteur à prendre en considération.

Il faut se rappeler que le monde spirituel est peuplés d’entités présentant des personnalités encore plus diversifiées que celles qu’on retrouve chez les humains. Il se trouve donc des Esprits bons ou très bons, mais aussi d’autres moins bons voire très mauvais. Qui se ressemble, s’assemble. C’est la loi d’attraction, laquelle s’applique tout autant au niveau des personnalités. Ainsi, un médium qui désirera le soutien des bons esprits s’efforcera d’adopter une conduite irréprochable et de combattre ses penchants néfastes pour offrir aux collaborateurs spirituels un outil aussi efficace que possible et digne de leur assistance.

« Soyons dignes des bons Esprits, si nous voulons que les bons Esprits nous assistent. »

(Allan Kardec)

Je le répète : la médiumnité est un don précieux, qui vient avec une responsabilité proportionnelle. Qui l’utilise sans précautions ou l’exploite à mauvais escient s’expose à des risques et à des conséquences dont il sera seul responsable.

Dans son ouvrage Les messagers, l’esprit André Luiz relate d’ailleurs les déboires de nombreux esprits ayant failli à leur tâche de médium pendant leur incarnation. D’où la recommandation de s’éduquer convenablement sur le sujet, de joindre un groupe d’études sérieux et d’éviter la pratique médiumnique en solo. Un tel environnement attire le soutien d’Esprits plus évolués, qui éloigneront les influences néfastes, dans la mesure du possible, et favoriseront une pratique plus constructive et profitable ainsi qu’un développement sain des facultés.