Pourquoi « pas moi »? À défaut de vivre une EMI

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Les récits d’EMI abondent de nos jours. On les trouve dans des livres, sur l’Internet, dans divers documentaires. Dans la très grande majorité des cas, ces expériences se déroulent dans une déferlante d’amour inconditionnel et illimité à l’égard de l’expérienceur. Dans la plupart des cas, cette expérience s’avère aussi transformatrice dans la vie de celui ou celle qui l’a vécue.

Ces derniers voient dès lors la vie différemment. Ils ont acquis une compréhension différente de la vie pendant cet événement, si bien que leur vie prend un tournant très marqué.

En règle générale, l’ayant pratiquement « expérimentée », ils ne craignent plus la mort. Ils savent ce qui les attend lorsque celle-ci surviendra pour de bon. Ils y puisent une grande sérénité.

En fait, à les observer, on en vient en quelque sorte à les envier!

On peut se demander pourquoi ils ont eu cette « chance »; pourquoi tout le monde ne l’a-t-il pas?

Ne retenez pas votre souffle, je n’ai pas la réponse.

Par contre, je crois sincèrement qu’on peut atteindre une paix similaire par l’étude, la compréhension et l’application de la philosophie spirite. J’en conviens, cela demandera plus de travail que d’y arriver par voie d’une EMI, mais ce peut aussi s’avérer moins traumatisant, quoique aussi efficace sur le plan de la sérénité.

La paix obtenue découle du savoir, de la certitude de ce qu’est l’au-delà, de la continuité de la vie. Eh bien, la philosophie spirite nous fournit ce savoir de manière si nette et convaincante que l’on peut en venir à développer la même certitude et la même sérénité.

En effet, le contact avec des défunts nous confirme l’existence et la survie d’une composante spirituelle dans notre personne. L’observation de l’infinie variété des conditions dans lesquelles se trouvent ces défunts nous éclaire sur la situation réelle de l’Esprit après le tombeau. Les très nombreux récits d’entités relatant leur vie dans le monde spirituel nous tracent un portrait très éclairant de la réalité et du caractère très concret de l’au-delà. On peut donc savoir à quoi s’attendre en fonction de notre état actuel. De là, on comprendra que l’on peut améliorer son sort futur en travaillant dès à présent à s’améliorer intimement.

La philosophie spirite nous explique en outre que nous sommes des êtres de nature spirituelle incarnés dans un corps matériel et que nous sommes ainsi incarnés pour un travail de rénovation et d’apprentissage. La vie sur Terre s’avère donc à la fois un atelier et une école où les outils ne manquent pas.

Ainsi, chacun a le choix pour se transformer : attendre de vivre une EMI (si cela se produit un jour) ou étudier et appliquer la philosophie spirite (disponible en tous temps).

Mon choix est fait!

C’est quoi ton plan?

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Nous avons vu que chaque action et pensée de notre part, bonne ou mauvaise, entraîne une réaction et une conséquence directe pour nous à plus ou moins long terme. Cela fait un bon paquet de conséquences au bout d’une vie! J’ai indiqué cependant que ces conséquences peuvent survenir dans notre vie actuelle ou, puisqu’en tant qu’Esprits nous sommes éternels, dans une incarnation subséquente.

Par conséquent, notre vie actuelle est la suite logique de nos incarnations précédentes et des progrès que nous avons accomplis (ou pas) dans le monde spirituel entre nos incarnations. Les épreuves et les bonheurs qui parsèment notre existence sont donc la conséquence de nos actes. De ce fait, nous sommes les seuls responsables de notre bonheur et de notre malheur. Le spiritisme vient même renforcer cette affirmation, car il nous apprend un élément très intéressant à cet égard.

« Nos incarnations sont soigneusement planifiées, et la plupart du temps, nous participons à cette planification en compagnie de nos guides spirituels. »

Autrement dit, notre vie n’est pas une suite de hasards. Toutes les grandes lignes en ont été tracées en vue de nous permettre d’atteindre certains objectifs précis liés à notre progression. De plus, au besoin, pour favoriser ces réalisations, les circonstances essentielles sont mises en place, les parents et la famille sont sélectionnées avec grand soin, les particularités du corps matériel sont ajustées, et tous les événements marquants qui seront nécessaires sont déjà prévus, et nos guides spirituels veilleront à ce qu’ils se produisent.

Bref, nous n’avons aucune raison de nous plaindre de notre sort, puisque nous l’avons nous-mêmes choisi. Vous vous demanderez peut-être comment vous avez pu être aussi nouille pour choisir un tel parcours. Toutefois, n’oubliez pas qu’à l’état d’Esprit, nous voyons les choses d’un œil bien différent. Au‑delà du désagrément immédiat de l’épreuve, nous comprenons sa valeur pour notre avancement, et nous la replaçons dans le contexte de notre vie éternelle. La difficulté temporaire devient, en ce cas, bien insignifiante. Par ailleurs, nous comprenons la nécessité et le bien-fondé de chaque épreuve, car nous en retraçons l’origine dans nos actes passés. En conséquence, nous savons que nous en avons besoin.

Ainsi, notre incarnation actuelle a été planifiée, d’après notre avancement spirituel et nos besoins en matière d’apprentissage et de rachat des fautes passées. Évidemment, on ne planifie pas ce que l’on mangera pour déjeuner. Pour cela, comme pour tout le reste, d’ailleurs, l’Esprit conserve son libre-arbitre une fois incarné. Il demeure libre de ses réactions face aux épreuves qu’il rencontre. Le fait qu’on les a choisies avant de s’incarner ne signifie pas automatiquement qu’on les surmontera. D’autant plus qu’une fois incarné, on ne se rappelle plus d’avoir fait ce choix.

Ce libre-arbitre nous permet de retirer tout le mérite de nos réussites. Par contre, s’il nous donne la possibilité de repousser une épreuve, il ne nous permet pas d’en être épargné. Si une épreuve est requise, nous devrons l’affronter un jour ou l’autre, et ce aussi souvent qu’il nous faudra pour la surmonter. Ce pourra être plus d’une fois dans une même vie, parfois sous diverses formes ou par l’entremise de diverses circonstances ou personnes, ou encore sur une période de plusieurs incarnations. Néanmoins, on ne pourra pas l’éviter. C’est la loi du karma!

En conclusion, nous avons la vie que nous nous sommes créée et nous subissons les épreuves que nous avons choisies. À nous, maintenant, de retrousser nos manches et de les surmonter sans rechigner, comme autant d’occasions d’apprentissage, sans quoi ce sera un éternel recommencement.

L’apprentissage continu, c’est aussi pour les esprits

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Le Livre des Esprits nous apprend que lorsque Dieu les crée, les Esprits sont simples et ignorants, sans penchant ni pour le bien ni pour le mal. Ils sont créés égaux, mais ils sont ensuite libres d’évoluer à leur rythme et de prendre les chemins qu’ils souhaitent pour parvenir à destination, laquelle est la même pour tous : la perfection. Pour y arriver, ils ont l’éternité, puisqu’ils sont immortels, mais il va sans dire que certains parcours seront moins éprouvants que d’autres et plus rapides.

Cet objectif n’a rien d’abstrait et d’arbitraire. Au contraire, il est la conséquence logique du rôle que jouent les esprits dans la marche de l’univers. La littérature spirite et d’origine spirituelle nous a révélé certaines facettes de la vie dans le monde spirituel. Entre autres, que les esprits prennent une part active à l’exécution de la volonté divine, en fonction de leur avancement et de leurs capacités.

La plupart s’occupent dans le monde spirituel, par exemple en soignant des esprits mal en point ou en effectuant de la surveillance ou diverses missions de sauvetage dans les zones mal famées. Une grande quantité d’autres esprits veillent au bon fonctionnement du monde matériel, notamment en participant au développement des composantes des règnes minéral, végétal et animal ou encore en assistant les processus d’incarnation ou de désincarnation.

Plus l’esprit croît en connaissances, en capacités et en sagesse, plus il assume des rôles importants. À ce sujet, on peut obtenir une certaine description des mondes et activités des esprits dans les sphères spirituelles plus distantes du plan terrestre, en termes d’évolution, dans les ouvrages du révérend G. Vale Owen [à ma connaissance, ces ouvrages n’ont pas été traduits en français]. Ce dernier a reçu de nombreux messages d’esprits habitant ces zones au début du XXe siècle. Les tableaux que ces esprits en brossent sont plutôt impressionnants et illustrent bien l’ampleur des capacités que peuvent développer les Esprits, de même que les responsabilités qu’ils viennent à assumer. Cela permet de comprendre l’importance de l’évolution pour assurer des décisions et des actions fidèles aux principes divins et dont les conséquences sont prises en considération.

Ainsi, l’Esprit débute son apprentissage continuel dès sa création. Cet apprentissage prend diverses formes et se déroule tant dans le monde spirituel que dans les mondes matériels adaptés à son niveau. Parvenu au stade de maturité suffisant, après avoir acquis les connaissances et l’expérience requises, l’Esprit aura l’occasion de s’incarner sur Terre dans un corps humain.

Grâce aux contraintes qu’elle impose à l’Esprit, l’existence humaine s’avère un outil de premier ordre. D’abord, les nécessités liées à la survie du corps matériel obligent l’esprit à réfléchir et à agir pour se nourrir, s’abriter, se vêtir, etc. De plus, la promiscuité avec les autres êtres humains, dont sa famille, le forcent à apprendre les bases de la vie en société et façonnent sa personnalité. Ce contact avec les autres lui procure également une panoplie d’occasions de faire le bien et d’aider son prochain, éléments essentiels à son éducation, voire sa rééducation, en fonction de son parcours. L’expérience terrestre est aussi le principal théâtre de l’expiation et du rachat des fautes commises précédemment dans un monde ou dans l’autre.

Ce parcours d’apprentissage se poursuit dans le monde spirituel, une fois que nous quittons le monde terrestre, jusqu’à notre prochaine incarnation, où nous reviendrons sur Terre pour progresser toujours un peu plus. Il ne faut pas se leurrer, une vie sur Terre est loin de suffire pour corriger tous nos défauts et apprendre tout ce que l’on doit savoir!

« Naître, mourir, renaître encore et progresser sans cesse, telle est la Loi. »

(Allan Kardec)

En fait, un bref survol de la diversité des personnalités humaines nous révèle l’étendue de la gamme de degrés d’évolution que l’on retrouve parmi les Esprits incarnés. Si l’on considère que chacun compte déjà quelques centaines d’existences sur Terre à son actif, on comprend rapidement que l’on progresse très peu à chaque fois. Cela dit, avec les efforts requis, on peut quand même faire de grands pas en avant. Il n’en tient qu’à nous de relever nos manches.

Et si l’on prend du recul, on constate que cette diversité est multipliée à l’infini chez les Esprits du monde spirituel, tant du côté moins évolué que du côté plus élevé. Or, quel que soit leur situation actuelle, tous finiront un jour par atteindre la perfection. C’est la loi divine du progrès!