Les animaux dans l’au-delà

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Voilà bien un sujet sur lequel on peut lire et entendre bien des choses, parfois sensées, parfois questionnables, voire complètement farfelues. Pour bien comprendre ce qu’il en est, il importe de replacer les choses dans leur contexte.

Ont-ils seulement une âme?

Les animaux sont des êtres vivants. À ce titre, ils ont donc une âme, comme n’importe quel autre être vivant, quel que soit son degré d’évolution. (Oui les plantes ont aussi une âme, tout comme les minéraux…) Cela dit, évidemment, cette âme n’a pas atteint le même stade de développement que celle d’un humain, cela va de soi, mais elle y parviendra un jour, comme nous l’avons fait nous-mêmes.

Je vous donne un moment pour réfléchir à tout ça…

Ainsi, tout animal sur Terre est, comme nous, un être spirituel qui s’est incarné pour progresser selon ses capacités. On peut en déduire que les animaux n’ont pas tous une âme arrivée au même degré d’évolution. Logiquement, les animaux plus « primitifs » sur le plan physiologique et comportemental sont associés à des âmes ayant atteint un développement correspondant. Au fil de leur évolution, ces âmes en viendront donc à s’incarner dans des animaux de plus en plus avancés qui cadreront avec leurs aptitudes. Pensez-y, que ferait une âme d’orang-outang si elle était incarnée dans un corps de crevette?

Qu’advient-il d’eux quand ils meurent?

Au terme de son existence matérielle, l’âme de l’animal quitte son enveloppe charnelle, tout comme le font les humains, et rejoint le monde spirituel. Là, elle se retrouve dans une dimension qui correspond à son niveau vibratoire, lequel découle de son stade d’évolution. Cette situation est la même pour n’importe quel être vivant. Vu leur nature, on peut déduire qu’ils se retrouvent dans un milieu spirituel « neutre », c’est-à-dire ni dans l’astral inférieur ni dans les mondes supérieurs, puisque leur niveau vibratoire ne correspond pas à ces zones. Ils ne sont ni foncièrement mauvais ni intrinsèquement bons; ils sont neutres. Ils y sont pris en charge par des Esprits qui veillent à la poursuite de leur développement et de leur progression et qui se chargeront de leur réincarnation prochaine. On comprend aisément qu’à leur niveau, le séjour dans la matière est plus profitable que le passage dans le monde spirituel. Ils restent donc peu de temps dans l’au-delà.

Toutefois, ce n’est pas là une règle universelle à laquelle aucune exception n’est possible. Dans les faits, beaucoup de clairvoyants ont aperçu des animaux, plusieurs récits d’auteurs spirituels font mention d’animaux, on a même observé des matérialisations d’animaux lors de séances médiumniques. Que doit-on en penser? Eh bien, la situation varie.

Les animaux aperçus dans l’au-delà

Dans le cas d’un clairvoyant qui perçoit la présence d’un animal, il s’agira habituellement d’un animal de compagnie associé à un défunt que le clairvoyant tente de contacter ou sur lequel il cherche des informations. Il est probable que dans ces circonstances, l’animal perçu soit en fait une image mentale projetée vers l’esprit du clairvoyant ou encore ce qu’on appelle une « forme-pensée », c’est-à-dire une pensée matérialisée, ayant une existence temporaire, et qui s’avère une représentation de l’animal en question plutôt que l’entité de l’animal en soi. Le phénomène est semblable dans le cas d’une matérialisation, alors qu’un Esprit suffisamment avancé aura façonné la forme de l’animal au moyen de l’ectoplasme tiré du médium. Là encore, ce n’est pas l’Esprit de l’animal en soi qui se matérialise, mais plutôt une représentation de ce dernier, qui s’estompera dès que la force requise pour son maintien se dissipera.

Quant aux animaux figurant dans les récits décrivant les mondes spirituels, ils sont peu nombreux, d’abord, et il s’agit habituellement d’animaux plus évolués et plus familiers (chiens, chats, chevaux et autres). Donc, des animaux qui côtoient l’être humain et vivent dans son intimité. On constate que ce sont aussi des animaux qui font preuve de libre-arbitre, dans une certaine mesure, et qui expriment certaines émotions rudimentaires, en plus d’avoir établi une certaine forme de communication avec l’humain. En conséquence, ils cadreront plus facilement dans les milieux vibratoires où se retrouvent la grande majorité des humains qui se désincarnent. Leur proximité avec les humains qu’ils ont connus et côtoyés est simplement le fruit d’une sympathie réciproque. Dans certains cas, leur présence peut être due à une intervention humaine qui les acclimate, fluidiquement parlant, à une zone donnée à laquelle ces animaux n’auraient pas accès autrement. Cela survient habituellement pour permettre aux humains désincarnés de recourir aux services des animaux en question, souvent des bêtes de somme (bovins, chevaux, ânes, etc.), pour accomplir des tâches précises ou se déplacer dans certains environnements.

Je souligne, cependant, que les mentions d’animaux sont relativement rares dans les récits spirites et qu’elles y sont souvent accessoires.

Enfin, pour ce qui est des gens qui disent pouvoir communiquer avec des animaux, soit par une forme de télépathie ou en entrant directement en contact avec leur esprit, ce n’est qu’une illusion et une interprétation. Comme je l’ai dit précédemment, les animaux sont des âmes présentant un degré d’évolution moindre que celui des humains. De ce fait, elles n’ont pas encore acquis de notion leur permettant de s’exprimer au moyen de notre langage, même par la pensée. Ce qui se produit en réalité quand un humain « communique » avec un animal, c’est qu’il entre en contact avec un autre Esprit qui « se fait passer » pour l’animal, soit pour tromper l’humain naïf, soit pour venir en aide à l’animal, en émettant un diagnostic, par exemple, en vertu duquel l’humain pourra le faire soigner. Dans un cas comme dans l’autre, il faut retenir que ce n’est pas l’animal lui-même qui communique, mais bien un Esprit intermédiaire.

En résumé, tout animal est en fait un Esprit incarné, mais un Esprit d’un degré d’évolution moindre que ceux qui s’incarnent dans des corps humains. À la mort de l’animal, cet Esprit regagne le monde spirituel pour un bref laps de temps en attendant de se réincarner à nouveau. Chaque animal mérite ainsi notre respect, car il parcourt à nos côtés les étapes du chemin que nous avons nous-mêmes parcourus voilà quelques milliers ou millions d’années et qu’il parviendra éventuellement au stade lui permettant de s’incarner dans l’espèce humaine. J’espère que ce petit survol vous aura éclairé.

Tous humains

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On peut trouver de nombreux récits décrivant la vie des désincarnés dans le monde spirituel. Bien que les auteurs y dépeignent des contextes diversifiés en fonction de leur origine et de leur situation, on y retrouve tout de même des ressemblances avec notre contexte matériel terrestre, notamment des édifices, une structure sociale, des responsabilités, des loisirs, etc.

Cependant, le point principal et crucial qui ressort de ces récits est que les désincarnés sont en somme des humains, tout comme nous. C’est logique, puisque ce sont des humains qui se sont désincarnés et que nous sommes des esprits qui se sont incarnés. La grande différence est que nous évoluons temporairement dans des environnements vibratoires différents.

Puisque nous sommes tous humains, nous devons cesser de nous considérer différents et distincts, en dépit de notre état respectif d’incarnés et de désincarnés. Nous partageons la même nature, puisque nous sommes tous des Esprits, et nous avons le même but ultime, que nous devrons atteindre de la même façon. Il n’y a donc aucune raison de se percevoir comme des êtres différents.

Les Esprits ne sont pas nécessairement des anges ni des démons, bien qu’il y en ait qui fassent preuve d’une extrême bonté ou d’une profonde méchanceté. Les mêmes défauts et les mêmes qualités se retrouvent chez les uns comme chez les autres. Ce ne sont pas non plus des savants omniscients qui savent tout sur tout ni des devins sur commande qui peuvent tout révéler sur le passé et l’avenir, y compris les numéros de la loterie. Étant humains, ils ont un certain bagage, mais qui a ses limites en fonction de leur vécu et de leur personnalité. Et parlant de personnalité, on retrouve chez les Esprits l’éventail complet des nuances de caractère qui se reflète parmi les humains.

Par ailleurs, ils ont des choses à faire de leur côté, tout comme nous. On ne peut donc pas s’attendre à ce qu’ils soient constamment disponibles, plantés là à se morfondre en attendant qu’on fasse appel à eux. Ils ont droit à un minimum de compréhension, de respect et de considération de notre part. Bref, on devrait les traiter de la même manière que l’on traite n’importe quel autre humain dans notre monde terrestre.

Nous considérer réciproquement sur un pied d’égalité favorisera des échanges sains et limitera les risques de fascination, de même que les excès de toutes sortes dans lesquels peut dégénérer une pratique déraisonnable, comme l’instauration d’un culte ou l’accomplissement d’actes contraires à l’éthique ou à la morale, autant d’effets d’une foi aveugle et d’un manque de connaissances. Les Esprits sont des humains, comme nous. Agissons en conséquence!

Qui est là?

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L’identité des esprits avec lesquels on communique est un sujet qui a son importance pour s’éviter des problèmes. En règle générale, dans les milieux spirites et spiritualistes, on n’invoque pas l’esprit d’une personne en particulier. Il y a plusieurs raisons à cela, que nous allons examiner.

En premier lieu, c’est parce que le message en soi prime de loin sur le messager. Ce qui importe n’est pas l’origine d’une communication, mais son contenu; c’est elle qui nous sera profitable, principalement, pour autant que l’on y accorde une attention raisonnable et que l’on applique les conseils et orientations qui nous sont transmis et qui visent habituellement notre amélioration personnelle, puisque celle-ci est le but ultime de notre existence.

En conséquence, le fait que le message provienne d’une source ou d’une autre est négligeable pour autant que son contenu soit valable. Mais comment en juger? Qu’il provienne d’une source fiable ne confirme-t-il pas sa validité?

En fait, non! Pour la simple raison que, de notre point de vue humain, nous ne pouvons jamais être sûrs à 100 %, de façon indéniable et incontestable, de l’authenticité de l’origine d’un message. Pourquoi? Parce que nos connaissances et nos certitudes sont le fruit de l’observation, donc de ce que peuvent capter nos sens. Je reconnais une personne à diverses particularités de son apparence (ce que je vois), à son parler (ce que j’entends), à son parfum (ce que je sens), à son rire ainsi qu’à ses idées et ses opinions; toutes des choses qu’un bon faussaire peut reproduire… Et de bons faussaires, il y en a à la tonne dans l’au-delà. Aucun médium n’est à l’abri, d’autant que les perceptions de la plupart des médiums restent toujours un peu floues.

Cela dit, on ne doit pas en conclure qu’un esprit qui se communique n’est jamais celui que l’on pense ou qu’il dit être et qu’on a toujours affaire à des faussaires. Seulement, il faut faire preuve de discernement et de bon sens. Dans une certaine mesure, il faut aussi se fier à son instinct et à son ressenti. Si les éléments d’identification fournis nous paraissent satisfaisants, voire convaincants, et qu’il nous semble que le message pourrait raisonnablement provenir de cet esprit, du fait de son contenu et de la manière dont il est formulé, qui correspondent à ce qu’on en connaît, il est logique de convenir que l’on a bien affaire à l’esprit de la personne légitime.

J’ai indiqué que le contenu était plus important que le messager. C’est d’ailleurs un élément clé pour authentifier la provenance d’un message, de façon générale; à savoir s’il vient d’une source fiable, même si ce n’est pas l’esprit spécifique associé à l’identité fournie, qui pourrait transmettre un contenu similaire. Autrement dit, sachant que les Esprits s’associent en fonction de leurs affinités et de leurs niveaux d’évolution, si un message contient des informations ou des orientations éclairées et profitables qui nous paraissent sensées, on peut en déduire qu’il provient d’une source apte à transmettre des messages de cette nature. De là, que le message ait été communiqué par un esprit spécifique ou un autre de même catégorie ou du même groupe qui utiliserait le même nom a peu d’importance.

Bref, si le contenu d’un message correspond à la nature de la personne qui se communique, il est raisonnable de considérer qu’elle est en bien l’auteure.

Cela nous mène au deuxième point : les signatures n’ont aucun poids, contrairement à ce que l’on pourrait penser. N’importe quel Esprit trompeur utilisera sans vergogne la signature d’un autre s’il croît en tirer profit. Il est donc fortement recommandé de se méfier des messages portant la signature d’un personnage historique notoire ou d’une personnalité mondaine. Ainsi, un message signé par Einstein, Socrate, Jésus ou même Dieu, devrait sonner l’alarme et pourrait tout aussi bien porter la mention « arnaque » en lettres d’or. À ce sujet, certains souligneront que Kardec lui-même, dans le Livre des Esprits, a reproduit des réponses obtenues par de tels personnages, comme saint Louis, saint Augustin, Socrate et autres, mais soyez convaincu qu’il l’a fait avec beaucoup de réserves et en les ayant comparées aux écrits et paroles de ces gens, de leur vivant, et parce que ces réponses convergeaient avec celles obtenues d’autres sources aux mêmes questions.

Questionner les signatures « célèbres » est important, car elles s’apparentent à des méthodes d’hameçonnage. En effet, un esprit trompeur qui réussit à gagner notre confiance vient d’abattre une importante barrière et trouve le champ libre pour amorcer une fascination qui peut mener loin.

Donc, prudence, méfiance et discernement sont de mise.

Il y a un troisième point à prendre en considération en ce qui concerne l’identification des Esprits, c’est que les gens changent après la mort. Même si une personne qui se désincarne demeure elle-même et ce qu’elle était de son vivant, cet état de fait n’est pas statique et éternel. Une fois adaptée à sa nouvelle situation, il est fort probable que la personne continuera d’évoluer et qu’elle changera dans une certaine mesure, du moins intellectuellement et moralement. De plus, elle adoptera un point de vue différent après avoir regagné le monde spirituel. En conséquence, elle pourrait transmettre des messages qui « portent son empreinte », si l’on peut dire, mais dont le contenu pourrait nous laisser perplexes parce qu’il ne cadre plus aussi bien avec ce que l’on connaissait d’elle de son vivant. Là encore, le contenu du message devrait primer sur son origine, de sorte qu’on pourra toujours recevoir agréablement un message sensé, bienveillant, utile et profitable.

En résumé, comme on ne peut jamais être entièrement sûr de l’identité absolue de l’Esprit qui se communique, il vaut mieux concentrer notre attention sur le message en soi, puis l’analyser rationnellement et avec discernement avant de le considérer valable.

Dessine-moi un ami

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Quand j’étais enfant, je passais des heures à jouer avec mes amis. Nous étions agents d’une escouade tactique, explorateurs, cow-boys, super-héros et bien d’autres choses. Pourtant, le voisin qui nous observait ne voyait qu’un petit garçon qui parlait tout seul en s’inventant des scénarios. Vous aurez compris, que ces amis étaient en fait ce qu’on appelle communément des « amis imaginaires », mais l’étaient-ils vraiment?

Personnellement, avec tout ce que j’ai appris depuis, je crois plutôt que mes amis étaient tout à fait réels, mais qu’ils existaient sous une forme différente. Comprenez bien que je ne les voyais pas et ne les entendais pas non plus. Je ne pourrais même pas dire que je « ressentais » leur présence. Malgré tout, j’entretenais avec eux des discussions bien réelles. Ils faisaient partie de ma réalité, tout simplement. C’était pour moi instinctif de communiquer avec eux, et d’une certaine manière, je « captais » leurs réponses.

Mon enfant est médium?

Les amis imaginaires sont très courants, et cela ne signifie pas pour autant que l’enfant qui dit en avoir soit médium, comme on l’entend habituellement.

En fait, en analysant le phénomène, on se rend compte que la plupart du temps, les amis imaginaires sont présents environ jusqu’à l’âge de 7 ans. Cette période coïncide avec celle pendant laquelle, selon les enseignements spirites, l’Esprit qui s’est incarné consolide sa « fusion » avec son corps physique. À partir de 7 ans, on considère que l’Esprit est entièrement intégré au corps, mais avant ce tournant, il conserve une certaine souplesse qui facilite les contacts avec les désincarnés.

Cette latitude de l’esprit par rapport au corps matériel explique pourquoi les enfants ont fréquemment des perceptions extra-sensorielles. Par exemple, quand un enfant lance à son parent, sans préambule, que grand-père (qui est décédé et qu’il n’a parfois même pas connu) conseille ceci ou cela, ou que la voisine (qui n’est pas présente) a un malaise et a besoin d’aide, et autres situations du genre. Le plus souvent, passé cet âge, la faculté s’estompe et disparaît, pour bien souvent ne plus refaire surface.

Quand on l’interroge à ce sujet, l’enfant n’a aucune compréhension du phénomène; il transmet un message tout simplement ou exprime une pensée qu’il a captée, comme ça, sans explication. Or, en fait, le processus est le même que pendant une communication médiumnique typique. Pendant celle-ci, le corps spirituel du médium (que les spirites appellent le périsprit) s’extériorise et sort des limites du corps matériel, de sorte qu’il est en contact direct avec l’environnement spirituel qui l’entoure. Dans cet environnement se trouvent une myriade de pensées, les siennes et celles de plein d’autres gens incarnés et désincarnés. Il se trouve aussi des Esprits qui peuvent entrer en communication avec le médium. Ces influences sont présentes en tous temps, autour de tout le monde, mais ne sont perceptibles que lorsque le périsprit s’extériorise. Et quand je dis qu’il s’extériorise, je ne parle pas nécessairement de sortie du corps; il peut s’agir simplement d’une « amplification » de la sensibilité permettant une captation sans qu’il y ait de transe et en plein éveil.

C’est dangereux?

En général, l’ami imaginaire ne pose aucun risque pour l’enfant. Il s’agit d’Esprits sympathiques (probablement de vieilles connaissances) qui peuvent aussi s’avérer bénéfiques pour son développement. Si toutefois, vous jugez que ces amis prennent un peu trop de place dans la vie de votre enfant ou qu’ils le poussent à des comportements inconvenants, faites appel à un bon psychologue qui devrait pouvoir corriger la situation et aider l’enfant à faire preuve de discernement dans les interventions de ces « amis ».

Évidemment, les influences spirituelles peuvent aussi être néfastes. Si vous constatez un changement notoire dans la personnalité de votre enfant, il pourrait s’agir d’un cas d’obsession, mais aussi d’autre chose. Dans un tel cas, ne paniquez pas. Là encore, faites d’abord appel à un médecin ou un psychologue pour évaluer la situation. Si ceux-ci semblent incapables de maîtriser la situation, communiquez avec un centre spirite qui pourra soumettre le cas à ses guides et vous orienter.

MISE EN GARDE : Quoiqu’on vous dise, n’amenez pas un enfant dans une réunion médiumnique! Il est beaucoup trop perméable aux influences et cela poserait un risque sérieux pour lui.

S’il s’avère qu’il s’agisse d’un cas d’obsession et que cela a été confirmé par l’équipe de guides spirituels du centre consulté, le centre pourra entreprendre un processus de désobsession. Sachez cependant qu’une intervention spirituelle de désobsession ne requiert pas la présence de la personne obsédée. L’action est faite à distance, et le plus gros de l’opération s’effectue dans le plan spirituel.

Je le répète, la plupart du temps, il n’y a rien à craindre des amis imaginaires, mais il faut aussi, en tant que parent, faire comprendre à l’enfant que l’ami imaginaire doit rester à sa place, dans son monde à lui.

Enfin, ne cherchez pas à « développer » la supposée médiumnité de votre enfant parce qu’il voit grand-mère ou danse avec son ami Jack. Demeurez attentif à la situation et intervenez au besoin. Ne soyez ni inquiet ni déçu si la situation s’estompe quand il entrera à l’école, c’est tout naturel. Si votre enfant doit devenir médium un jour, cela arrivera, probablement à l’adolescence…

À quoi ressemble l’au-delà

André Luiz

Quand je lis ou écoute les descriptions de l’au-delà que donnent les médiums non spirites, je reste perplexe. Leurs portraits du monde des Esprits me semblent bien souvent trop beaux. Ils n’englobent pas des situations notoires et reconnues, pourtant constatées par l’expérience. Certains affirment même qu’il n’y a rien de négatif ou malveillant dans le monde spirituel que tous y sont heureux et épanouis. De plus, je les trouve très… « immatérielles ».

Je comprends qu’ils décrivent ce qu’ils en ont constaté à travers les communications qu’ils ont obtenues et les esprits qu’ils ont côtoyés, mais de telles affirmations évoquent une vision bien restreinte des choses.

Je vous invite donc à élargir vos horizons et à approfondir votre connaissance de l’au-delà en vous plongeant dans la lecture des livres d’André Luiz, un esprit qui a dicté ses ouvrages par l’entremise du médium brésilien Chico Xavier (oui, encore lui!).

André Luiz va bien plus loin que les simples messages d’amour et d’espoir. Il se pose en véritable reporter des réalités spirituelles qu’il dépeint avec simplicité et authenticité. Des réalités qui dépassent tout ce qu’on a pu imaginer et témoignent de l’unité évolutive de la Création et des êtres qui l’habitent.

Dans son premier tome, Nosso Lar, il raconte son parcours personnel à la suite de sa dernière incarnation. Il y narre son éveil et son errance dans le seuil (une zone tampon entre la Terre et les mondes plus élevés, qui rappelle l’image du purgatoire). Ensuite, il décrit son séjour dans la cité spirituelle appelée Nosso Lar, ce qui signifie « Notre demeure » en brésilien (oui, oui, une vraie ville). Il y est recueilli et soigné, y rencontre sa mère, mais ne peut rencontrer son père, et nous transmet une grande quantité de renseignements sur le mode de vie dans l’au-delà : l’alimentation, les transports, la vie familiale, les contacts avec les proches restés sur Terre, les responsabilités « professionnelles », les loisirs, et j’en passe. Du concret!

Dans ses autres ouvrages, il troque la casquette de reporter pour le chapeau d’apprenti et d’étudiant. Il accompagne en « mission » divers instructeurs grâce auxquels, à travers le suivi de nombreux cas, il nous amène à étudier de façon détaillée divers thèmes tels que l’incarnation, la désincarnation, la médiumnité, la maladie, les souffrances, la loi de cause et effet (karma), le fonctionnement de la prière, l’obsession et les relations entre incarnés et désincarnés, les zones « purgatrices » et « infernales » et j’en passe beaucoup.

Honnêtement, c’est une lecture qui me semble incontournable pour quiconque veut se faire une idée juste de ce qu’il peut s’attendre à trouver de l’autre côté et qui souhaite comprendre comment cela trouve un écho dans la vie d’incarné. Ce sont en effet des renseignements qui jettent un nouvel éclairage sur notre vécu quotidien sur cette Terre, car nous avons un réel pouvoir d’influencer notre sort par une action concrète et une rénovation intime.

Vous trouverez sur mon site ma traduction des trois premiers tomes (Les messagers et Missionnaires de la Lumière), mais tous sont disponibles en français, sous forme de livre imprimé ou électronique. Bonne lecture!

Pourquoi « pas moi »? À défaut de vivre une EMI

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Les récits d’EMI abondent de nos jours. On les trouve dans des livres, sur l’Internet, dans divers documentaires. Dans la très grande majorité des cas, ces expériences se déroulent dans une déferlante d’amour inconditionnel et illimité à l’égard de l’expérienceur. Dans la plupart des cas, cette expérience s’avère aussi transformatrice dans la vie de celui ou celle qui l’a vécue.

Ces derniers voient dès lors la vie différemment. Ils ont acquis une compréhension différente de la vie pendant cet événement, si bien que leur vie prend un tournant très marqué.

En règle générale, l’ayant pratiquement « expérimentée », ils ne craignent plus la mort. Ils savent ce qui les attend lorsque celle-ci surviendra pour de bon. Ils y puisent une grande sérénité.

En fait, à les observer, on en vient en quelque sorte à les envier!

On peut se demander pourquoi ils ont eu cette « chance »; pourquoi tout le monde ne l’a-t-il pas?

Ne retenez pas votre souffle, je n’ai pas la réponse.

Par contre, je crois sincèrement qu’on peut atteindre une paix similaire par l’étude, la compréhension et l’application de la philosophie spirite. J’en conviens, cela demandera plus de travail que d’y arriver par voie d’une EMI, mais ce peut aussi s’avérer moins traumatisant, quoique aussi efficace sur le plan de la sérénité.

La paix obtenue découle du savoir, de la certitude de ce qu’est l’au-delà, de la continuité de la vie. Eh bien, la philosophie spirite nous fournit ce savoir de manière si nette et convaincante que l’on peut en venir à développer la même certitude et la même sérénité.

En effet, le contact avec des défunts nous confirme l’existence et la survie d’une composante spirituelle dans notre personne. L’observation de l’infinie variété des conditions dans lesquelles se trouvent ces défunts nous éclaire sur la situation réelle de l’Esprit après le tombeau. Les très nombreux récits d’entités relatant leur vie dans le monde spirituel nous tracent un portrait très éclairant de la réalité et du caractère très concret de l’au-delà. On peut donc savoir à quoi s’attendre en fonction de notre état actuel. De là, on comprendra que l’on peut améliorer son sort futur en travaillant dès à présent à s’améliorer intimement.

La philosophie spirite nous explique en outre que nous sommes des êtres de nature spirituelle incarnés dans un corps matériel et que nous sommes ainsi incarnés pour un travail de rénovation et d’apprentissage. La vie sur Terre s’avère donc à la fois un atelier et une école où les outils ne manquent pas.

Ainsi, chacun a le choix pour se transformer : attendre de vivre une EMI (si cela se produit un jour) ou étudier et appliquer la philosophie spirite (disponible en tous temps).

Mon choix est fait!

La médiunité, à quoi ça sert?

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Voilà une question qu’on se pose rarement, sauf peut-être si l’on est soi-même médium, et encore! Pourtant, y répondre peut jeter la lumière sur plusieurs aspects liés à cette faculté, que certains voient comme une bénédiction, et d’autres, comme une malédiction.

En premier lieu, il faut comprendre que la médiumnité est une conséquence directe de notre nature spirituelle. Eh oui! Nous sommes à la base des Esprits incarnés, c’est-à-dire associés à un corps charnel pour vivre des expériences dans le monde matériel. Néanmoins, même incarnés, nous demeurons des Esprits à part entière.

De ce fait, nous avons la possibilité d’entretenir un contact avec nos confrères et consœurs qui vivent dans le monde spirituel. Ce contact peut s’avérer très évident ou très discret, voire inaperçu, et se situer partout entre ces deux extrêmes. Quoi qu’il en soit, que l’on voie les Esprits ou que l’on reçoive seulement leur inspiration (consciemment ou non), cette « captation » constitue une forme de médiumnité.

À quoi sert-elle?

En fait, elle a plusieurs objectifs. D’ailleurs, sa nature et son ampleur seront adaptés à ces objectifs, qui auront été déterminés avant même l’incarnation.

Au degré le plus basique, celui de la simple inspiration, qui nous rejoint tous, la médiumnité constitue un outil grâce auquel les Esprits peuvent nous « influencer » subtilement, le plus souvent de manière anonyme et inconsciente. Cette influence est toutefois à deux tranchants, selon l’entité qui tente de nous insuffler des pensées et suggestions. S’il s’agit d’un proche qui nous veut du bien (notre guide spirituel, notre ange gardien, un parent décédé, peu importe), l’influence sera bénéfique. L’entité tentera de nous pousser doucement dans une direction ou une autre pour nous aider à progresser ou nous éviter des problèmes. Dans le cas contraire, une entité plus égoïste pourra tenter de nous amener à poser des gestes qui l’avantageront elle ou qui nous nuiront, si elle nous veut vraiment du mal.

Ces influences ne sont toutefois que cela : des influences. L’action qui en découlera ou non relèvera de nous seuls et nous en serons les seuls responsables, quelle que fut l’insistance de l’entité, car nous avons notre libre-arbitre en tout. À nous de bien choisir quelle influence nous « écouteront ».

Il est donc important de prendre conscience de ces « idées », bonne ou mauvaises, qui nous viennent de nulle part et qui s’écartent de nos schémas de pensée réguliers. Ce sont habituellement des suggestions reçues d’Esprits qui sont attachés à nous pour une raison ou une autre. Leur nature nous indiquera leur provenance approximative (bon Esprit ou Esprit malveillant) et devrait guider notre réaction.

Quand la médiumnité devient plus manifeste, par exemple quand la personne voit ou entend des Esprits ou reçoit des communications écrites ou orales, la médiumnité prend un autre rôle. Plusieurs, en réalité.

D’abord elle vient confirmer la réalité de la vie spirituelle. Forcément, puisque le médium constate l’existence d’entités tout à fait concrètes, mais existant dans un monde parallèle. Une telle médiumnité enseigne du même coup aux médiums qu’ils ont des capacités différentes de la majorité des gens, puisque la plupart de leurs proches ne perçoivent pas ces entités. La médiumnité vise alors une prise de conscience du médium quant à sa faculté. C’est un peu une invitation à comprendre de quoi il en retourne par une étude sérieuse et à se l’approprier comme outil pour l’appliquer à des fins utiles, pour soi et les autres.

La nature de l’entourage spirituel procurera en outre au médium attentif une bonne indication de son profil moral, car c’est ce dernier qui attire ou repousse les Esprits en dissonance avec son niveau vibratoire. Le médium sérieux, celui qui désire mettre à profit sa capacité, devrait en comprendre l’importance de s’améliorer intimement pour épurer cet entourage, car un entourage mal intentionné tentera par tous les moyens de le contrôler à ses propres fins. Et ces Esprits malveillants ont plus d’un tour dans leur sac pour affermir leur emprise sur un médium imprudent.

Prendre conscience des entités qui l’entourent fournira aussi au médium un portrait de la diversité du monde spirituel. Le médium pourrait aussi reconnaître parmi ces Esprits des gens qu’il a connus (ou faire la connaissance de nouvelles entités). Reconnaître des gens décédés confirme la survie de l’être humain après le décès dans le monde matériel, sous forme d’Esprit évidemment.

Tout ce savoir, le médium peut le conserver pour lui, mais il peut aussi le partager. Il peut témoigner aux autres de la réalité spirituelle et de la survie de l’âme.

Il peut aussi en faire profiter aux gens qui cherchent une confirmation ou un réconfort en leur permettant d’obtenir des nouvelles de proches disparus ou, à l’inverse, contribuer à soulager des Esprits qui souffrent parce qu’ils ne comprennent pas leur situation, parce que leurs proches s’accrochent trop à eux, parce qu’ils entretiennent rancœur et vengeance et pour de nombreuses autres raisons.

Après tout, n’oublions pas que la communication avec les Esprits va dans les deux sens : ceux-ci peuvent se communiquer aux incarnés, et les incarnés peuvent tout aussi bien s’adresser à eux. En conséquence, il est possible pour des incarnés de se regrouper sous la gouverne de guides spirituels pour offrir une forme de « thérapie » à ces Esprits souffrants pour les éclairer et les aider à cheminer vers leur évolution.

Comme on le voit, guider, soutenir, protéger, apprendre, enseigner, soulager, réconforter, mettre à l’épreuve et stimuler l’amélioration; tout cela est rendu possible par la médiumnité! Elle joue donc un rôle non négligeable dans notre existence « matérielle ». J’espère que ce petit survol vous amènera à la voir d’un autre œil et à en apprendre davantage sur ses diverses facettes.

Une prière vaut mille mots

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Dans le milieu spirite, on souligne souvent l’importance et l’efficacité de la prière, mais de la prière inspirée, celle émanant du cœur. Seulement, pour bien des gens, il est difficile d’improviser une prière en toute confiance. On a peur d’oublier un aspect important, d’être trop centré sur soi, de trop demander et de ne pas assez remercier, etc. Dans ce cas, une prière « toute faite » constitue un bon soutien, pour autant qu’on ne se contente pas de réciter des mots appris par cœur sans réfléchir.

À ce propos, la prière la mieux connue, dans le monde chrétien, est sans contredit le « Notre Père », que plusieurs apprennent et mémorisent dès leur tendre enfance. Cette prière nous fut suggérée par Jésus lui-même, mais comprenons-nous vraiment le sens de cette prière quand nous la prononçons?

Pour nous aider à en saisir davantage le sens, je vous propose ici une petite réflexion sur ses différentes strophes qui en disent beaucoup! Pour ce faire, j’utiliserai la version suivante :

Notre Père, qui es aux Cieux
Que ton nom soit sanctifié
Que ton règne vienne
Que ta volonté soit faite, sur la Terre comme au Ciel
Donne-nous, aujourd’hui, notre pain de ce jour
Pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi
à ceux qui nous ont offensés
Soutiens-nous devant la tentation
Et aide-nous à nous délivrer du mal

Remarque importante : c’est là ma version personnalisée (vous verrez pourquoi plus bas). Il est toutefois à noter que l’Église a modifié la dernière strophe en 2018 pour l’adapter davantage au concept d’un Dieu bienveillant. En conséquence, la version officielle se lit : « Et ne nous laisse pas entrer en tentation, mais délivre-nous du mal ». Je l’ai modifiée davantage pour bien marquer le fait que c’est nous qui devons faire l’effort devant la tentation et dans la résistance au mal.

Notre Père qui es aux Cieux

Cette prière frappe fort dès les premiers mots!

« Notre Père » : On remarque de prime abord que la prière est récitée à la première personne du pluriel, le nous. Elle ne dit pas « Mon Père », mais bien « Notre Père », ce qui établit clairement que ce Père est celui de tous, de sorte que tous ses « enfants » sont sur un pied d’égalité devant lui. De plus, l’emploi du nous témoigne du respect qui lui est dû, une idée qui sera renforcée plus loin. Le mot « père » illustre pour sa part le concept de géniteur ou créateur soulignant la relation entre Dieu et les humains qu’il a créés. D’une certaine manière elle établit aussi cette parenté de nature entre le créateur et la créature, cette filiation et cette probable ressemblance.

« qui es aux Cieux » : quatre mots qui stipulent que Dieu ne réside pas dans le monde matériel, comme nous, et qu’il existe de ce fait, un monde autre que ce monde matériel, ces « Cieux », qui d’un point de vue spirite ne sont rien d’autres que les zones les plus épurées du monde spirituel.

Que ton nom soit sanctifié

Sanctifier, c’est considérer comme étant sacré. Ainsi, cette strophe indique que le nom du Père (Dieu ou autre) doit être respecté comme une chose sacrée. C’est dire l’importance de cette entité et tout le respect qu’on lui doit si même son nom est sacré. Le croyant ne doit pas utiliser le nom du Père à la légère, ni le blasphémer ni le ridiculiser. Tout comme nous devons respect à nos parents, nous devons un respect encore plus grand à notre « père » suprême.

Que ton règne vienne

Par cette phrase, nous reconnaissons que Dieu est notre « roi », celui qui nous dirige et aux règles de qui nous nous soumettons. Cette strophe est un appel à l’instauration du royaume de Dieu en ce monde, mais c’est en fait un appel à nous-mêmes; à faire ce qu’il faut pour que ce royaume (ou règne) s’établisse. Dieu ne va pas nous imposer son royaume (s’il avait voulu le faire, ce serait déjà fait). Non, il préfère nous le présenter (par l’entremise de Jésus) et nous laisser le choix, comme en toutes autres choses, de l’adopter ou non. Ainsi, sa venue dépend de nous, de nos efforts de rénovation intime et d’application des lois divines. Quand nous vivrons conformément à ses règles, le royaume sera en vigueur.

Que ta volonté soit faite sur la Terre comme au Ciel

« Que ta volonté soit faite » : voici un autre appel à nous-mêmes d’appliquer la volonté de Dieu, et par conséquent ses lois. En réalité, c’est un appel à la résignation et à l’acceptation du sort, puisque celui-ci constitue la volonté de Dieu. En tant que spirite, il faut comprendre que cette volonté est en fait la justice divine, qui s’applique par la loi de cause et effet (le karma) et la réincarnation. Selon cette loi, tout ce qui nous arrive aujourd’hui, est la conséquence de nos actes et pensées d’hier (nos vies antérieures). Cela étant, comment en vouloir à quelqu’un d’autre que nous-mêmes pour nos malheurs? Nous sommes les seuls responsables de nos malheurs, et les seuls artisans de notre bonheur. Il faut apprendre à reconnaître cette situation et à l’accepter.

« sur la Terre comme au Ciel » : là encore, on établit l’existence de deux mondes, soit le matériel (la Terre) et le spirituel (le Ciel). On indique également que la volonté de Dieu s’applique dans l’un comme dans l’autre, de la même façon, et que nous sommes tenus de la respecter quel que soit le monde dans lequel nous nous trouvons. Les spirites, sachant que la vie est un grand continuum, ajoute la nuance que cette volonté se poursuit sans interruption d’un monde à l’autre et que même ces transitions entre les mondes font partie de l’application de cette volonté.

Donne-nous, aujourd’hui, notre pain de ce jour

De quel pain est-il question ici? Sûrement pas celui qu’on mange, car Dieu a fourni à l’être humain tous les moyens de subvenir à ses besoins matériels par ses propres efforts. Il s’agit donc du « pain spirituel », celui qui nourrit l’âme (ou l’Esprit). Ce pain prend diverses formes, mais il ne se trouve pas au dépanneur du coin. C’est pourquoi nous en appelons à Dieu pour qu’il nous le fournisse, et ce à chaque jour, ce qui souligne son caractère essentiel, voire vital.

Ce pain spirituel, c’est d’abord la connexion spirituelle avec le divin de toutes les manières possibles. C’est s’émerveiller devant la complexe beauté d’une fleur et y voir l’œuvre divine. C’est suivre son inspiration et tendre la main à quelqu’un qui en a besoin. C’est prier ou demander le soutien de son ange gardien pour traverser une épreuve ou corriger un travers. Le pain spirituel c’est aussi l’apprentissage qui nous permet de comprendre la réalité de la condition humaine et notre relation avec Dieu et la Création.

Donc, quand on demande chaque jour à Dieu de nous donner notre pain quotidien; on s’engage aussi à le recevoir, sinon ce pain va sécher sur la table et notre Esprit dépérira.

Pardonne-nous nos offenses, comme nous pardonnons aussi à ceux qui nous ont offensés

Par cette strophe, nous reconnaissons la grande miséricorde de Dieu et nous sommes confiants qu’il nous pardonnera. Cette strophe contient aussi un appel à suivre son modèle et pardonner de la même manière à ceux qui nous ont lésés. Ce type de pardon va bien plus loin que de simples paroles, c’est un changement d’attitude et de mode de pensée vis-à-vis de la personne et de l’acte en question. Pardonner, c’est accepter ce qui s’est produit comme une erreur et la conséquence de nos imperfections; c’est aussi ne pas entretenir de pensées négatives à cet égard pour briser le cercle vicieux des passions néfastes et envelopper l’autre d’amour pour croître ensemble.

Je souligne que certains y voient une confirmation que Dieu nous pardonne dans la même mesure où nous pardonnons nous-mêmes. C’est selon moi une erreur, car cela ramène Dieu à notre niveau, puisque son pardon serait alors conditionnel. Cela ne correspond pas à sa perfection à tous égards.

Soutiens-nous devant la tentation
Ici, je déroge de la tradition et de la version révisée officielle. Le combat est nôtre. Dieu ne nous soumet pas à la tentation. Encore une fois, le voir ainsi, aussi vil et mesquin, c’est le rabaisser bien bas. La tentation est une perception toute personnelle, qui découle de notre imperfection et de notre manque d’évolution morale. Cela dit, Dieu peut sans contredit nous épauler dans notre amélioration intime, et ainsi, nous aider à non seulement résister à la tentation, mais cheminer encore davantage pour en venir à ne plus éprouver la tentation. Pour ma part, c’est ce que je lui demande dans ma prière : m’envoyer le soutien dont j’ai besoin pour m’améliorer au point de ne plus me retrouver tenté, car je comprendrai tout ce qu’il en est. Soyons réalistes, toutefois. Cela ne se concrétisera pas nécessairement dès cette vie-ci, mais cela viendra avec les efforts nécessaires.

Et aide-nous à nous délivrer du mal

Ici encore, je déroge. Il ne revient pas à Dieu de nous délivrer du mal, car ce mal nous l’avons nous-mêmes engendré par nos actes et pensées (dans cette vie ou dans les précédentes). En conséquence, c’est à nous qu’incombe cette responsabilité. Par contre, Dieu pourra nous aider à y parvenir, pour peu qu’on prenne la peine de lui demander.

On en revient à l’objectif même de cette prière, qui est d’établir une connexion avec « Notre Père »! Prier Dieu, c’est à la fois reconnaître son existence (sinon à quoi bon prier?), la relation qui nous unit, les rôles et responsabilités de chacun, et nous engager à faire notre part pour évoluer et tendre vers la perfection, à son image.

En conclusion, je vous invite à utiliser dès aujourd’hui ce Notre Père vu d’un nouvel angle en réfléchissant davantage à ce que vous dites pendant que vous le récitez. Bonne prière!

Éloge de la souffrance

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Avec un tel titre, ce ne sera sûrement pas mon article le plus populaire!

C’est néanmoins un sujet qui nous concerne tous, car la souffrance, sous l’une ou l’autre de ses innombrables formes, fait partie intégrante de l’existence humaine, qu’on la perçoive ou non.

Avant de se révolter devant toute cette souffrance qui nous accable, il faut cependant chercher à comprendre pourquoi nous souffrons tant.

Un mal nécessaire

D’un point de vue strictement humain, la souffrance apparaît souvent injustifiée, car on en ignore les causes véritables. Pour trouver un sens et une justification à la souffrance, il faut l’aborder du point de vue de l’être spirituel et de son évolution morale.

Cet être spirituel est éternel et accumule un lourd fardeau de dettes au fil de son parcours; des dettes envers d’autres Esprits, mais aussi envers les lois divines auxquelles il contrevient. Ces dettes, l’Esprit devra les rembourser. Par ailleurs, il devra finir par comprendre les lois qu’il a enfreintes pour éviter d’accumuler d’autres dettes. C’est ainsi qu’il retrouvera « le droit chemin » et poursuivra son évolution.

Le meilleur moyen de rembourser ses dettes est de se retrouver en contact avec les gens qu’il a lésées ou blessées (physiquement ou psychologiquement) dans un contexte où il aura la possibilité d’être bienveillant envers ces personnes. S’il y parvient, il effacera une part de ses dettes, mais s’il échoue, sa dette grandira encore, et il devra recommencer l’expérience dans une autre incarnation. Les rôles de chaque protagoniste ne seront pas nécessairement les mêmes. Par exemple, un enfant négligé par son père pourrait se retrouver le père de celui qui l’avait négligé dans une prochaine existence. Un maître pourrait se retrouver l’esclave ou l’employé de celui qu’il a torturé. Une femme trompée pourrait donner naissance à sa rivale d’une vie précédente, laquelle deviendra sa fille dans cette incarnation-ci. Les nuances sont infinies.

Ainsi, qui que nous soyons, le contexte dans lequel nous vivons est la conséquence directe de nos vies antérieures. De ce que nous avons fait et des pensées que nous avons entretenues. Ce passé teinte qui nous sommes (puisque nous demeurons le même être d’un monde à l’autre) et nos conditions de vie, de même que notre environnement et notre entourage. Donc, toutes nos souffrances trouvent leurs causes dans nos vies antérieures et dans notre comportement actuel (tant nos actions que nos pensées) qui en est le résultat.

Un catalyseur

La souffrance constitue donc une occasion (forcée, diront certains) de nous racheter et d’évoluer. Il nous faut donc reconnaître, dans nos souffrances, la conséquence directe de nos erreurs et y voir une occasion bénie d’effacer une part de nos dettes.

Et puisque nous sommes les seuls responsables de cette souffrance qui nous accable, il devient incongru de nous en révolter. La seule personne à blâmer, c’est nous-même! Quand nous clamons « mais qu’est-ce que j’ai fait au bon Dieu pour mériter cela? », nous visons juste. Nous avons bel et bien fait quelque chose qui allait à l’encontre des lois divines, ce qui a entraîné les conditions que nous subissons présentement.

Une stimulation

La souffrance joue aussi un rôle d’agent provocateur. À force de souffrir, l’être en vient à se questionner sur l’origine et l’explication de cette souffrance. C’est du moins à espérer! Ce questionnement est déjà un premier pas dans la bonne direction, celle du changement intime. Si on lui donne suite, il peut mener à des réponses qui provoqueront une prise de conscience et, éventuellement, un changement d’attitude. Une transformation du mode de pensée. Un tel changement sera bénéfique pour toutes les incarnations suivantes, car une fois que le déclic s’est fait, l’Esprit ne revient pas en arrière. Il comprend et voit les choses d’un œil différent.

Après tout, quand on y pense, la souffrance est en fait une perception. Tous ne souffrent pas des mêmes causes ni avec la même intensité d’une cause identique. Or, si la souffrance est le résultat d’une perception des événements qui nous arrivent, cela signifie que nous pouvons modifier cette perception par un effort de notre volonté et un changement d’attitude devant les circonstances.

C’est ainsi qu’on peut en venir à accepter nos souffrances avec résignation une fois que l’on en comprend les causes et l’utilité. Une telle résignation apporte aussi une grande sérénité et éclaircit l’esprit, car elle libère l’Esprit de nombreuses préoccupations, de sorte qu’il peut se tourner vers d’autres sujets de réflexion, notamment la recherche de façons d’améliorer son sort et celui d’autrui.

La compréhension apaise nos souffrances, et puisque nous souffrons moins, nous arrivons à nous détourner de notre égocentrisme, ce qui nous permet de nous ouvrir à l’autre, qui souffre lui aussi, pour lui prêter main forte.

Comme quoi la souffrance est vraiment une bénédiction!

N’ajustez pas votre appareil… ou plutôt si!

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Le rôle du médium, dans la communication, se compare à celui d’une radio. C’est d’ailleurs une analogie que les guides spirituels utilisent fréquemment.

Le médium, comme ce mot l’implique, est avant tout un intermédiaire, un canal de transmission. C’est un outil qui capte et reproduit la pensée du communicant. La fidélité et la qualité de cette reproduction dépendra du niveau de neutralité du médium dans le processus. Je n’entrerai pas ici dans les détails, car mon but est plutôt de vous faire comprendre l’idée globale.

De façon générale, la communication suit le déroulement suivant :

  • Un Esprit souhaite transmettre un message à des incarnés. Il constitue en quelque sorte la station radiophonique qui produit une émission destinée à ses auditeurs.
  • L’Esprit qui souhaite se communiquer cherche un médium adéquat, c’est-à-dire avec lequel il a suffisamment d’affinités pour que le médium puisse transmettre son message le plus fidèlement possible. C’est un peu comme s’il déterminait la fréquence sur laquelle il émettra son contenu.
  • L’esprit établit un contact entre son périsprit et celui du médium choisi. C’est par ce canal que l’Esprit transmet son message ou sa pensée au médium, sous forme d’ondes mentales. Autrement dit, il établit une connexion avec une antenne de réception qui capte le message qu’il émet.
  • Le médium retransmet ensuite la pensée captée, par la voix ou l’écriture. Il agit ainsi comme un haut-parleur.

Ce résumé illustre bien le fait que le médium, en tant que récepteur, est limité dans la diversité des « stations » dont il peut capter les émissions. C’est le phénomène qu’on appelle la « syntonie ». Tout comme le poste de radio captera seulement les fréquences qui rejoignent son antenne, le médium captera seulement les pensées des Esprits qui peuvent émettre sur une fréquence correspondant à la sienne. Cette fréquence du médium est déterminée par sa personnalité et son degré d’élévation morale puisque ce sont ces caractéristiques qui établiront des affinités avec les Esprits qui souhaiteront se communiquer par son entremise.

En conséquence, le médium qui désire éviter de côtoyer des Esprits de bas-étage et qui souhaite s’associer aux Esprits plus évolués (moralement parlant) a tout avantage à travailler à son amélioration personnelle.

Il est évident que des Esprits plus évolués seront en mesure d’émettre sur une plus vaste gamme de fréquences et pourront ainsi utiliser des médiums avec lesquels ils auront plus ou moins d’affinités, mais il en ira autrement des Esprits moins avancés qui seront plus limités dans leurs choix. Toutefois, il va de soi que les esprits plus évolués opteront à prime abord pour un médium plus sensible à leur influence, car ce dernier sera mieux en mesure de transmettre leur message avec le moins d’interférence et de distorsion possible. Néanmoins, au besoin, ils se rabattront sur un médium moins bien apparié et s’y adapteront.

Cela nous ramène au dernier point de la liste ci-dessus. Le médium, en tant que récepteur transmet le message qu’il a capté. Or, avant d’agir comme haut-parleur, le médium peut influencer la forme du message. En effet, pour retransmettre le message, le médium doit convertir les ondes mentales reçues en mots, et la qualité de cette conversion dépendra de plusieurs facteurs, notamment son bagage mental (actuel et issu de ses incarnations précédentes, qui se retrouve dans son inconscient), sa personnalité, sa moralité, et son détachement par rapport à la transmission.

Donc, l’Esprit exprime la pensée initiale, mais le médium façonne le message final.

On doit donc toujours user de discernement vis-à-vis des messages obtenus. Bien que l’idée générale transparaisse habituellement dans le contenu, sa fidélité au message originel sera toujours sujette à l’influence du médium. Heureusement, le médium peut atténuer cette influence et devenir un messager de plus en plus neutre et fidèle en étoffant sa compréhension du processus, en développant l’habitude de contrôler ses pensées (notamment par la méditation) et en exerçant sa médiumnité dans un cadre propice aux bonnes communications.