La médiunité, à quoi ça sert?

Photo de Andrea Piacquadio sur Pexels.com

Voilà une question qu’on se pose rarement, sauf peut-être si l’on est soi-même médium, et encore! Pourtant, y répondre peut jeter la lumière sur plusieurs aspects liés à cette faculté, que certains voient comme une bénédiction, et d’autres, comme une malédiction.

En premier lieu, il faut comprendre que la médiumnité est une conséquence directe de notre nature spirituelle. Eh oui! Nous sommes à la base des Esprits incarnés, c’est-à-dire associés à un corps charnel pour vivre des expériences dans le monde matériel. Néanmoins, même incarnés, nous demeurons des Esprits à part entière.

De ce fait, nous avons la possibilité d’entretenir un contact avec nos confrères et consœurs qui vivent dans le monde spirituel. Ce contact peut s’avérer très évident ou très discret, voire inaperçu, et se situer partout entre ces deux extrêmes. Quoi qu’il en soit, que l’on voie les Esprits ou que l’on reçoive seulement leur inspiration (consciemment ou non), cette « captation » constitue une forme de médiumnité.

À quoi sert-elle?

En fait, elle a plusieurs objectifs. D’ailleurs, sa nature et son ampleur seront adaptés à ces objectifs, qui auront été déterminés avant même l’incarnation.

Au degré le plus basique, celui de la simple inspiration, qui nous rejoint tous, la médiumnité constitue un outil grâce auquel les Esprits peuvent nous « influencer » subtilement, le plus souvent de manière anonyme et inconsciente. Cette influence est toutefois à deux tranchants, selon l’entité qui tente de nous insuffler des pensées et suggestions. S’il s’agit d’un proche qui nous veut du bien (notre guide spirituel, notre ange gardien, un parent décédé, peu importe), l’influence sera bénéfique. L’entité tentera de nous pousser doucement dans une direction ou une autre pour nous aider à progresser ou nous éviter des problèmes. Dans le cas contraire, une entité plus égoïste pourra tenter de nous amener à poser des gestes qui l’avantageront elle ou qui nous nuiront, si elle nous veut vraiment du mal.

Ces influences ne sont toutefois que cela : des influences. L’action qui en découlera ou non relèvera de nous seuls et nous en serons les seuls responsables, quelle que fut l’insistance de l’entité, car nous avons notre libre-arbitre en tout. À nous de bien choisir quelle influence nous « écouteront ».

Il est donc important de prendre conscience de ces « idées », bonne ou mauvaises, qui nous viennent de nulle part et qui s’écartent de nos schémas de pensée réguliers. Ce sont habituellement des suggestions reçues d’Esprits qui sont attachés à nous pour une raison ou une autre. Leur nature nous indiquera leur provenance approximative (bon Esprit ou Esprit malveillant) et devrait guider notre réaction.

Quand la médiumnité devient plus manifeste, par exemple quand la personne voit ou entend des Esprits ou reçoit des communications écrites ou orales, la médiumnité prend un autre rôle. Plusieurs, en réalité.

D’abord elle vient confirmer la réalité de la vie spirituelle. Forcément, puisque le médium constate l’existence d’entités tout à fait concrètes, mais existant dans un monde parallèle. Une telle médiumnité enseigne du même coup aux médiums qu’ils ont des capacités différentes de la majorité des gens, puisque la plupart de leurs proches ne perçoivent pas ces entités. La médiumnité vise alors une prise de conscience du médium quant à sa faculté. C’est un peu une invitation à comprendre de quoi il en retourne par une étude sérieuse et à se l’approprier comme outil pour l’appliquer à des fins utiles, pour soi et les autres.

La nature de l’entourage spirituel procurera en outre au médium attentif une bonne indication de son profil moral, car c’est ce dernier qui attire ou repousse les Esprits en dissonance avec son niveau vibratoire. Le médium sérieux, celui qui désire mettre à profit sa capacité, devrait en comprendre l’importance de s’améliorer intimement pour épurer cet entourage, car un entourage mal intentionné tentera par tous les moyens de le contrôler à ses propres fins. Et ces Esprits malveillants ont plus d’un tour dans leur sac pour affermir leur emprise sur un médium imprudent.

Prendre conscience des entités qui l’entourent fournira aussi au médium un portrait de la diversité du monde spirituel. Le médium pourrait aussi reconnaître parmi ces Esprits des gens qu’il a connus (ou faire la connaissance de nouvelles entités). Reconnaître des gens décédés confirme la survie de l’être humain après le décès dans le monde matériel, sous forme d’Esprit évidemment.

Tout ce savoir, le médium peut le conserver pour lui, mais il peut aussi le partager. Il peut témoigner aux autres de la réalité spirituelle et de la survie de l’âme.

Il peut aussi en faire profiter aux gens qui cherchent une confirmation ou un réconfort en leur permettant d’obtenir des nouvelles de proches disparus ou, à l’inverse, contribuer à soulager des Esprits qui souffrent parce qu’ils ne comprennent pas leur situation, parce que leurs proches s’accrochent trop à eux, parce qu’ils entretiennent rancœur et vengeance et pour de nombreuses autres raisons.

Après tout, n’oublions pas que la communication avec les Esprits va dans les deux sens : ceux-ci peuvent se communiquer aux incarnés, et les incarnés peuvent tout aussi bien s’adresser à eux. En conséquence, il est possible pour des incarnés de se regrouper sous la gouverne de guides spirituels pour offrir une forme de « thérapie » à ces Esprits souffrants pour les éclairer et les aider à cheminer vers leur évolution.

Comme on le voit, guider, soutenir, protéger, apprendre, enseigner, soulager, réconforter, mettre à l’épreuve et stimuler l’amélioration; tout cela est rendu possible par la médiumnité! Elle joue donc un rôle non négligeable dans notre existence « matérielle ». J’espère que ce petit survol vous amènera à la voir d’un autre œil et à en apprendre davantage sur ses diverses facettes.

N’ajustez pas votre appareil… ou plutôt si!

Photo de Anthony sur Pexels.com

Le rôle du médium, dans la communication, se compare à celui d’une radio. C’est d’ailleurs une analogie que les guides spirituels utilisent fréquemment.

Le médium, comme ce mot l’implique, est avant tout un intermédiaire, un canal de transmission. C’est un outil qui capte et reproduit la pensée du communicant. La fidélité et la qualité de cette reproduction dépendra du niveau de neutralité du médium dans le processus. Je n’entrerai pas ici dans les détails, car mon but est plutôt de vous faire comprendre l’idée globale.

De façon générale, la communication suit le déroulement suivant :

  • Un Esprit souhaite transmettre un message à des incarnés. Il constitue en quelque sorte la station radiophonique qui produit une émission destinée à ses auditeurs.
  • L’Esprit qui souhaite se communiquer cherche un médium adéquat, c’est-à-dire avec lequel il a suffisamment d’affinités pour que le médium puisse transmettre son message le plus fidèlement possible. C’est un peu comme s’il déterminait la fréquence sur laquelle il émettra son contenu.
  • L’esprit établit un contact entre son périsprit et celui du médium choisi. C’est par ce canal que l’Esprit transmet son message ou sa pensée au médium, sous forme d’ondes mentales. Autrement dit, il établit une connexion avec une antenne de réception qui capte le message qu’il émet.
  • Le médium retransmet ensuite la pensée captée, par la voix ou l’écriture. Il agit ainsi comme un haut-parleur.

Ce résumé illustre bien le fait que le médium, en tant que récepteur, est limité dans la diversité des « stations » dont il peut capter les émissions. C’est le phénomène qu’on appelle la « syntonie ». Tout comme le poste de radio captera seulement les fréquences qui rejoignent son antenne, le médium captera seulement les pensées des Esprits qui peuvent émettre sur une fréquence correspondant à la sienne. Cette fréquence du médium est déterminée par sa personnalité et son degré d’élévation morale puisque ce sont ces caractéristiques qui établiront des affinités avec les Esprits qui souhaiteront se communiquer par son entremise.

En conséquence, le médium qui désire éviter de côtoyer des Esprits de bas-étage et qui souhaite s’associer aux Esprits plus évolués (moralement parlant) a tout avantage à travailler à son amélioration personnelle.

Il est évident que des Esprits plus évolués seront en mesure d’émettre sur une plus vaste gamme de fréquences et pourront ainsi utiliser des médiums avec lesquels ils auront plus ou moins d’affinités, mais il en ira autrement des Esprits moins avancés qui seront plus limités dans leurs choix. Toutefois, il va de soi que les esprits plus évolués opteront à prime abord pour un médium plus sensible à leur influence, car ce dernier sera mieux en mesure de transmettre leur message avec le moins d’interférence et de distorsion possible. Néanmoins, au besoin, ils se rabattront sur un médium moins bien apparié et s’y adapteront.

Cela nous ramène au dernier point de la liste ci-dessus. Le médium, en tant que récepteur transmet le message qu’il a capté. Or, avant d’agir comme haut-parleur, le médium peut influencer la forme du message. En effet, pour retransmettre le message, le médium doit convertir les ondes mentales reçues en mots, et la qualité de cette conversion dépendra de plusieurs facteurs, notamment son bagage mental (actuel et issu de ses incarnations précédentes, qui se retrouve dans son inconscient), sa personnalité, sa moralité, et son détachement par rapport à la transmission.

Donc, l’Esprit exprime la pensée initiale, mais le médium façonne le message final.

On doit donc toujours user de discernement vis-à-vis des messages obtenus. Bien que l’idée générale transparaisse habituellement dans le contenu, sa fidélité au message originel sera toujours sujette à l’influence du médium. Heureusement, le médium peut atténuer cette influence et devenir un messager de plus en plus neutre et fidèle en étoffant sa compréhension du processus, en développant l’habitude de contrôler ses pensées (notamment par la méditation) et en exerçant sa médiumnité dans un cadre propice aux bonnes communications.

Les bases du spiritisme 3 – la médiumnité

J’ai mentionné que le monde est plus étendu que ce que nous pouvons en percevoir avec nos sens limités. Il existe des couleurs, des sons et une matérialité différente qui échappent à notre perception, du moins pour la plupart d’entre nous.

Or, il existe des personnes qui sont capables, de façon toute naturelle, de percevoir une partie de ces réalités qui nous échappent. Dans le contexte du spiritisme, on désigne ces personnes par le terme générique de « médium ». Cette appellation regroupe toutefois une grande variété de sous-catégories, en fonction de la nature de la faculté et de ses particularités. Allan Kardec en dresse une liste descriptive dans le Livre des Médiums.

La médiumnité est un don précieux, accordé à un Esprit incarné pour son avancement personnel et pour favoriser la progression collective de son entourage. En effet, la médiumnité permet notamment de constater l’existence de cette réalité élargie et d’en témoigner pour que le plus grand nombre en soit informé. Elle peut aussi donner la possibilité de communiquer avec les Esprits et d’en obtenir des communications procurant aux incarnés la confirmation de la survie de l’Esprit après la mort, source de consolation et de réconfort.

Ces communications peuvent aussi fournir de précieux enseignements sur le mode de vie des Esprits, les relations entre incarnés et désincarnés, la marche à suivre pour évoluer et sur diverses sujet méconnus des humains. La médiumnité peut aussi être source d’inspiration pour les artistes et les scientifiques et orienter leurs travaux. C’est donc un outil de premier ordre pour l’avancement du genre humain… s’il est utilisé à bon escient!

Sachez-le, cependant, la médiumnité comporte aussi des risques, tant pour le médium en soi que pour les gens qui y font appel ou qui collaborent avec la personne médium. Ces risques sont variés et parfois subtils ou pernicieux. Certains concernent directement l’organisme physiologique du médium, puisque l’exercice de plusieurs formes de médiumnité nécessite un échange fluidique qui puise dans les ressources du médium. Par conséquent, une pratique excessive de sa médiumnité, sans le soutien d’une équipe spirituelle, peut mener à un épuisement prématuré de ces énergies qui aura des répercussions sur la santé physique du médium.

Par ailleurs, l’exercice de la médiumnité expose le médium aux influences des Esprits qui le côtoient, et ces Esprits ne sont pas nécessairement des anges. Ces influences peuvent prendre une tournure morale ou émotive, voire tourner à l’obsession, et affecter la personnalité du médium et son comportement, et par ricochet, son entourage personnel ou de travail. Un médium inexpérimenté ou imprudent ou qui ne fait pas suffisamment preuve de jugement et de perspicacité peut facilement se faire séduire et emberlificoter par des Esprits mal intentionnés qui, au mieux, s’amuseront à le faire marcher, et au pire, en feront leur marionnette ou le mèneront vers la folie. De plus, leur influence peut dépasser largement le cadre des séances et s’appliquer en tout temps, y compris pendant le sommeil.

À travers leur emprise sur un médium, des entités malfaisantes peuvent aussi agir indirectement sur les proches du médium ou ses collaborateurs. Si ces derniers manquent de connaissances ou de discernement, ils peuvent eux aussi se faire manipuler. C’est là un autre facteur à prendre en considération.

Il faut se rappeler que le monde spirituel est peuplés d’entités présentant des personnalités encore plus diversifiées que celles qu’on retrouve chez les humains. Il se trouve donc des Esprits bons ou très bons, mais aussi d’autres moins bons voire très mauvais. Qui se ressemble, s’assemble. C’est la loi d’attraction, laquelle s’applique tout autant au niveau des personnalités. Ainsi, un médium qui désirera le soutien des bons esprits s’efforcera d’adopter une conduite irréprochable et de combattre ses penchants néfastes pour offrir aux collaborateurs spirituels un outil aussi efficace que possible et digne de leur assistance.

« Soyons dignes des bons Esprits, si nous voulons que les bons Esprits nous assistent. »

(Allan Kardec)

Je le répète : la médiumnité est un don précieux, qui vient avec une responsabilité proportionnelle. Qui l’utilise sans précautions ou l’exploite à mauvais escient s’expose à des risques et à des conséquences dont il sera seul responsable.

Dans son ouvrage Les messagers, l’esprit André Luiz relate d’ailleurs les déboires de nombreux esprits ayant failli à leur tâche de médium pendant leur incarnation. D’où la recommandation de s’éduquer convenablement sur le sujet, de joindre un groupe d’études sérieux et d’éviter la pratique médiumnique en solo. Un tel environnement attire le soutien d’Esprits plus évolués, qui éloigneront les influences néfastes, dans la mesure du possible, et favoriseront une pratique plus constructive et profitable ainsi qu’un développement sain des facultés.

Je veux des preuves!

Photo de Andrea Piacquadio sur Pexels.com

« Les sceptiques seront confondus! » clamait haut et fort le Capitaine Bonhomme devant ceux qui doutaient de ses récits rocambolesques. Or, encore faut-il que ces sceptiques acceptent d’être confondus, car les preuves sont disponibles pour qui veut bien les considérer.

On peut compter par milliers le nombre de livres, de sites web et de documentaires relatant des phénomènes « paranormaux », des expériences hors du corps ou de « mort imminente » ou rapportant les messages de personnes décédées ou les révélations d’entités décrivant leur vie dans l’au-delà. N’est-ce pas suffisant pour mettre la puce à l’oreille et inciter quelqu’un qui doute à approfondir le sujet?

Si des milliers de personnes affirment, recherches et photos à l’appui, qu’on trouve dans l’Arctique une substance blanche tombée du ciel et froide au toucher, n’est-il pas raisonnable de croire qu’une telle substance existe, même si, personnellement, je ne l’ai jamais vue ni touchée? Ne pourrait-on pas en déduire qu’il y a probablement là-dedans, une part de vérité?

Pourquoi en va-t-il autrement dans le cas des phénomènes spirites? Parce qu’il y a là une vérité qui dérange, qui nous met mal à l’aise? C’est possible, mais il y a aussi là une clé pour nous aider à comprendre ce que nous sommes et ce que nous faisons sur la Terre. Voilà pourquoi il nous faut, dans un premier temps, accepter l’existence de ces phénomènes, pour ensuite pousser plus loin nos recherches afin de comprendre tout ce qui en découle. Et la meilleure source pour trouver réponse à nos questions dans ce domaine demeure le spiritisme. Lisez « Le Livre des Esprits » compilé par Allan Kardec. C’est le point de départ de toute étude sérieuse.

P.S. Si le Livre des Esprits vous semble un peu trop intimidant, je vous recommande Spiritisme 101, de Brian Foster qui résume les principes du spiritisme de manière un peu plus accessible.