Au sujet des preuves, j’ai mentionné précédemment l’abondance de la documentation disponible. Seulement, toutes les « preuves » n’ont pas la même qualité. Il faut savoir discerner, dans la masse, les travaux sérieux et fiables.
En ce qui concerne les phénomènes médiumniques, c’est-à-dire les manifestations concrètes, on doit s’assurer que les faits rapportés viennent de travaux fondés sur un protocole rigoureux, adapté à la nature des phénomènes étudiés, et mené par des chercheurs intègres. Il y a bien peu de recherches de ce genre de nos jours, mais il y en a eu beaucoup entre 1850 et 1950. Je pense notamment à celles du colonel Albert de Rochas, de Charles Richet, d’Alexander Aksakov, de César Lombroso, d’Ernesto Bozzano, de Camille Flammarion, de Pierre Curie et de nombreux autres. Précisons que ces chercheurs n’étaient pas nécessairement spirites.

De nombreux médiums aux effets physiques impressionnants se sont prêtés à ces travaux. Bien que certains aient parfois recouru à des supercheries, il n’en demeure pas moins que des phénomènes bien réels ont pu être observés et étudiés. Les moyens de l’époque ne permettaient pas de comprendre le fonctionnement de ces manifestations, mais leur simple recensement révèle tout de même un potentiel fascinant. Je vous invite à en prendre connaissance.
Pour appuyer cette étude des phénomènes médiumniques, je vous recommande fortement de lire « Le Livre des Médiums » d’Allan Kardec, qui fournit une excellente orientation sur le sujet et met en garde contre les risques associés à la médiumnité. Ce livre s’applique également aux communications spirites, messages d’outre-tombe et réponses à diverses questions obtenues par divers moyens.
Là encore, il faut user de prudence et utiliser son jugement. Comme le disait Kardec :
« Le premier contrôle est sans contredit celui de la raison, auquel il faut soumettre, sans exception, tout ce qui vient des Esprits. »
Allan Kardec
Il a lui-même appliqué cette règle en n’intégrant dans son Livre des Esprits que les réponses concordantes obtenues à plusieurs reprises, de médiums différents, en des lieux et moments différents.
En effet, rigueur et discernement sont de mise quand on communique avec des esprits, car il est bien difficile de savoir exactement à qui on a affaire, et les esprits varient en qualité et en connaissance tout autant que les humains. Le contenu du message est donc le principal élément à prendre en compte pour déterminer son bien-fondé et sa pertinence. J’ajouterai que la provenance du message, son auteur ou la signature importent peu, car un esprit retors ne se gênera nullement pour profiter de la crédulité d’un médium ou flatter son égo en empruntant un nom illustre. Par contre, la teneur de ses propos reflétera toujours son degré réel d’avancement.
En résumé, la recherche de preuves est louable lorsqu’elle vise à confirmer son opinion, mais elle doit être faite avec discernement et ouverture d’esprit. Il ne faut ni tout accepter aveuglément ni tout rejeter systématiquement. Seulement, un tel exercice nécessite une certaine base de connaissances que vous trouverez notamment dans Le Livre des Esprits et Le Livre des Médiums. Ces ouvrages vous aideront à comprendre le monde spirituel, les Esprits (dont nous faisons partie, bien que nous soyons incarnés) et le processus de réincarnation appuyant le but ultime de perfectionnement de l’être.